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An 1521, sur les mers de South Blue.
Nous voguions sur les mers de South Blue, a la recherche de quelconques activités criminel. Nous ne faisions pas que ça non plus, de ce que j'ai compris, nous faisions aussi une escorte d'un navire marchand, il devait apporter des provisions entre autre, à une autre ville et cette tâche avait confier à notre vaisseau. Celui sur lequel j'étais affectée. Celui sur lequel personne n'osait me parler. Celui sur lequel le Commandant avait une curieuse envie de me jeter par-dessus bord à cause de ma petite rébellion à Basterilla.
En tant que Marin, sans grade malgré ma force. Je me devais de faire des tâches laborieuses et... Ennuyante pour ne pas mentir. Réparer les petites choses du quotidien cassées, que ce soit d'une chaise à un sceau. Faire la plonge, nettoyer le pont, etc. Je ne pouvais pas dire non, ni m'enfuir puis je préférais faire ça que de fixer l'horizon à broyer un peu de noir. De toute façon, je sais que j'allais de nouveau être mise ailleurs. Personne ne pouvait tenir en laisse la petite "Mhary, grande gueule de la Justice." Comme ils disaient pour se moquer de moi. Je me sentais si seule par moment, je sais qu'au fond, eux aussi, voulaient la même chose que moi, mais la différence ce qu'ils avaient perdu un peu le courage de lever les armes. Je mentirais si je disais ne pas avoir croisé quelques pirates au-dessus de la moyenne contrairement à mes alliés, cela ne faisait que renforcer mon envie d'abattre ce que je respectais par-dessus tout.
Je soupire. Aujourd'hui, on m'avait totalement ignorée. Je croyais me la couler douce donc j'étais parti me dissimuler dans un coin de la cale. Mais j'entendis du grabuge sur le pont, du mouvement, des bruits de pas, des exclamations et surtout un cri étouffé. Finalement, je n'ai pas d'autre choix que de monter pour savoir ce qu'il se passe. En tout cas, je pensais sincèrement me fritter avec de la racaille pirate. Ce que j'ai vu m'a déçue tout comme agréablement surprise. Il s'agissait un resto-navire, un bateau restaurant, un navirotaurant ? Peut importe le nom. Il proposait de nourrir quiconque s'arrêtant en son sein. Pirate, Marchand, Marines, et j'en passe. Du moins, c'est ce que j'ai cru comprendre en voyant le Commandant s'extasier et baver à l'idée de manger autre que de la bouillasse bas de gamme pour repas et notre escorte semblait elle aussi en vouloir se remplir la panse, ils avaient déjà accosté le lieu, dégueulant du bateau pour se faufiler la bâtisse aux mille mets. On fit de même sans soucis.
J'aurais pu me débarrasser de mon uniforme. Mais j'étais dans le viseur. Alors je me retenu de le faire. Me mêlant nonchalamment à la foule de mes compagnons. Une fois, dedans, tout le monde prit place. Sauf moi, encore debout à l'entrée, je porte une main à mes cheveux, frottant ceux d'un geste las, replaçant mes mèches tombant devant mon regard avant de le faire tourner dans la salle, jaugeant chaque personne présente. Ce n'est pas parce que tout le monde est accueilli qu'on est forcément les bienvenues et de ce que je vois, mon supérieur en avait que faire, seul son ventre parlait. Je sentais quelques regards anxieux puis mauvais se poser sur nous tous. Au moins, je ne serais pas la seule visée. À défaut de rejoindre quelques-uns de mes coéquipiers, je choisis une table seule, à un peu à l'écart. La solitude n'est pas une mauvaise amie. Bon, ça compte pas moi, contrairement à d'autres enfants de la rue, moi, j'avais Vieux Shnock ! Enfin... Pour compter sur lui, il fallait le motiver. Parfois, il me manque. Sur cette pensée nostalgique, je m'installais, sans savoir ce que j'allais prendre. Le truc est, que nous payons de notre main ce genre de service et je ne gagnais pas beaucoup. Enfin.. On me coupait volontairement un peu de berries dû à mon comportement. Une punition pas si méchante quand je pense à ce que j'ai pu dire.
Défaitiste sur le non-choix de mon plat. Je laisse ma tête tomber contre la table. Tout à l'air bon. Je sens mon ventre grogner légèrement, le son se réverbérant dans mes tympans, mais que prendre ? Que choisir ? Au pire... Je ne prends rien ? Je risque de louper une bonne occasion. J'ébouriffe mes cheveux sous ma propre frustration avant de relever le visage et de croiser mes bras pour y déposer ma tête dessus. Ai-je fait le bon choix ? De devenir Marine ? Je suis loin d'eux, en tout point. Je ne me sens pas à ma place. Lui m'avait dit que ça irait, que je pourrais servir la Justice. J'ai surtout l'impression de n'avoir été que rouspéter et d'avoir créé des problèmes inutiles à tout le monde. Durant mon instropection, je sentis le regard haineux de mon commandant. Je tourne la tête pour ne pas le croiser. Soupirant de toute mon âme. Ils se tiennent bien eux, avec des bonnes manières, et je suis avachi comme une pauvre petite chose.
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Ce genre de journée comme on en voit plein, nombre de clients venus se remplir la panse, une organisation millimétrée, à peine un client était installé que sur mes patins je servais déjà un autre client tout en surveillant plus vite que jamais la cuisson d'un autre plat. Un groupe de marines pénétra les lieux et je me permis de rappeler une chose d'une voix puissante en slalomant entre les tables.
« Pas de bagarre sur le navire, ou je vous fais payer les réparations et vous ne connaissez pas le prix d'un navire-restaurant ! C'est une terre de non-agression, soyez respectueux. »
Ceci fait, je revenais à mes clients, déposant les plats vite que je n'aurais pu le faire à pied, ma robe tournant en même temps que mes appuis pivotaient. Les hommes de lois se dirigent vers une table où ils s'installent tous ensemble. Tous ? Non. Il y a cette demoiselle avec cette longue chevelure bleutée. Elle se dirigera finalement vers une table seule avant que je ne lui propose, lui glissant un menu en allant servir une table, je prenais la commande de ses camarades avant de retourner en cuisine, lui laissant le temps de parfaire son choix.
Je me déplaçais souplement, fort heureusement, il ne restait que peu de choses à préparer. Je m'étirais avant de rejoindre la demoiselle en bleu avec un cocktail de fruits et quelques petits beignets de crevettes. Déposant le tout devant elle, je souriais doucement, j'avais vu sa mine déconfite et son désespoir. Je ne pouvais m'empêcher de lui apporter ces petites douceurs en ajoutant avec un sourire jovial, perchée sur mes patins.
« Et bien mademoiselle, il y a trop de choix ? Tenez, buvez, ce sont des fruits frais, et les beignets de crevettes ici, c'est cadeau, vous n'avez pas à régler cela, je vous l'offre. Dîtes moi ce qui vous ferait plaisir, il y a beaucoup de choix à la carte, mais... » Je me penche pour murmurer à son oreille. « Si cela reste entre nous je peux vous préparer quelque chose qui n'est pas au menu. »
Mon sourire sempiternel collé sur le visage, je voulais voir la mine déconfite de cette demoiselle s'éclaircir, elle semblait maussade, quelque chose n'allait pas, j'ajoutais alors avec un petit rire.
« Si vous avez une idée folle je pourrais peut-être la réaliser qui sait. » Posant mes doigts de part et d'autres de mes lèvres rosées je termine. « Souriez ma chère, le visage est plus habillé avec un sourire ! »
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La phrase dite plutôt, raisonnait dans ma tête. Il était plutôt logique de ne pas vouloir ce genre de conflit dans une zone neutre, mais il est difficile de tenir des idiots en laisse quand ceux-ci ont soif de sang pour rien. Cependant, la puissance de la voix avait permis à certains de ces regards de s'atténuer avec le temps. Je n'ai pas prêté très attention à qui l'avait dit. Je n'avais qu'une envie, m'asseoir et ne pas bouger ainsi que de manger. Honnêtement, à la fin, je n'ai fait rien d'autre que de m'apitoyer sur mon sort. Je devais avoir une sale tête, car j'arrivais même à attirer la sympathie sous la forme d'un cocktail fruité et de beignets dont l'odeur me donnait l'eau à la bouche. Je bavais alors que je me redresse pour fixer mon interlocutrice.
La conversation avait une tournure intéressante. Surtout lorsque la voix mélodieuse, vint s'immiscer dans mon oreille, le choix d'un plat spécial ? À ma demande ? Je n'allais pas refuser ! Et je suis sûre que ma réponse allait la surprendre. Je ne souris pas tout de suite, le temps de réaliser ou non si cela était une blague. Cependant, son sourire réchauffait mon cœur meurtri par le doute et la déception que je ressentais à l'égard de mes camarades.
Je gratte le sommet de mon crâne devant sa dernière phrase. Puis je laisse mon visage sourire, il est faux, car je ne sais pas si j'aurais ce que je veux et que je ne voulais pas la décevoir dans un sens, mais, à force d'essayer d'offrir ce sourire, je soupire et lui répond enfin. « Si c'est pour être hypocrite envers mes propres sentiments, je refuse. » Finissais-je, claquant de ma langue contre le palais.
Mais, j'écarte mes bras croisés, laissant un seul d'entre eux sur la table et je la pointe du doigt de celui que je viens de libérer. « Quant à la proposition, des pommes. Juste des pommes. »
Pommes ? Oui. Pour le souvenir du bon vieux temps. Simple et rapide à manger. On croque dedans et on peut savourer tout ce qu'elle nous offre. En tout cas, je n'hésite pas à me servir dans le cocktail, le buvant pour rafraichir mon être comme ma gorge. Je frissonne de la sensation. Être en mer est difficile pour papilles la plupart du temps et... En très peu de temps, mon appétit prends le dessus temporairement et je me jette sur les beignets de crevette, les dévorant comme une affamée. Aucune classe de ma part, mais je m'en fous. Je suis naturel. Un court sourire en coin se dessine sur mon visage après mettre nourri.
Pendant ce court échange avec la serveuse. Je sentais le regard de mon supérieur s'intensifier sur moi. Jalousie ? Mécontentement ? Je ne pouvais pas définir ce qui s'affichait sur son visage, car d'une il y avait beaucoup trop qui passait dessus pour que mon petit cerveau comprenne et je lui avais à peine jeter un regard puisqu'il me donnait envie de vomir. Pourtant, peu à peu, les bruits de bottes en cuir tapant sur le sol s'approchaient de moi. J'ignorais de qui il s'agissait. Même si au fond, je savais, je voulais l'ignorer. Plus nos interactions étaient court moins je risquais de faire de bourde. J'en avais marre d'être... La pièce qu'on déplace partout. Il avait chois ie moment "parfait" pour intervenir. Il voulait en jeter plein à le vue de la belle serveurse en patin.
« Mhary, arrête d'être seule dans ton coin, voyons viens avec nous, tes amis ! » Il joue bien la comédie. Il avait un sourire éclatant. Faux, mais vrai pour d'autre.
Tout ceci n'était qu'un mensonge, il voulait se faire bien voir après des autres. Je sentais sa main se poser sur mon épaule et sa poigne ferme écraser légèrement mon épaule. Son but ? Me forcer à sa volonté et lui donner la bonne image auprès des autres et surtout de la gente féminine présente. Il aimait être le centre de l'attention en tant que Capitaine et montrer sa puissance pour se rendre plus séduisante. Une petite ordure. De sa position debout et moi assise. Je ne peux opposer une grande résistance et je ne souhaite pas montrer mon fruit en public. Je n'ai pas envie donnée l'impression d'être agressive ou de provoquer une bagarre inutile. Il se penche pour murmurer à mon oreille. « N'oublie pas d'obéir. Tu n'es qu'une subordonnée, reste a ta place. »
Ces mots m'offraient une envie de lui mettre la raclée de sa vie. Je bouillais de colère de le voir agir ainsi, comme une raclure. Il ne valait pas mieux qu'un pirate. Je grimace, forçant mes traits à se dissimuler dedans. Mes tremblements me trahissant. Que faire ? Agir ou ne pas agir.
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Je me redresse en observant la demoiselle incrédule, hypocrite ? Et... Des pommes ? Juste... Des pommes ? J'arque un sourcil puis les fronce. Je hausse les épaules m'apprêtant à faire volte-face pour lui préparer des pommes de plusieurs manières. Le bruit des bottes en cuir du marine qui semblait être hiérarchiquement supérieur à la désormais prénommée Mhary. Je les fixe, incrédule, il essaie de faire quoi là ?
L'avantage, diront certains, c'est que lorsque l'on veut s'assurer que l'on croit à notre sourire, on sait déceler les faux sourires, il essaie de faire quoi avec sa stupide comédie ? Cependant, un changement dans l'attitude de la demoiselle que je devais servir me poussa sur un terrain que je n'empruntais guère souvent, je donne un petit coup de patins. Je me rapproche avec un sourire volontairement plus grand, apposant ma main sur son bras avec une douceur mesurée, calculée, millimétrée pas assez douce pour être suspecte, suffisamment douce pour être convaincante.
« Monsieur, je viens à l'instant de demander à cette demoiselle si elle acceptait de partager sa table en ma compagnie, vous seriez fort aimable de me laisser sa charmante compagnie. » Je prends cet air de chien battu que je maîtrise tant. « Je souhaite manger avec elle, vous ne feriez tout de même pas en sorte que je mange seule, n'est-ce pas ? Et puis... Il n'y a plus de place à votre table, on ne peut s'assoir en votre compagnie. » Dans un geste dramatique j'appuie ma main contre mon front. « Je crains de toute manière que vos collègues ne soient bien trop bruyants pour moi, voyez-vous, ma tête commence à me faire mal... »
Ce genre de mufles ont tous les mêmes mécaniques, une fois que l'on connait le motif, il en devient aisé de les manipuler, contourner... Voir même de les neutraliser. Je souris doucement, me redressant alors, en prenant les mains de la demoiselle avec un sourire.
« Je finis de servir les clients je fais au plus vite ! C'est promis ! Je vous rejoins avec nos assiettes, d'accord ? »
Il était aisé de montrer à ce gaillard qu'il n'avait rien à dire, je suis la maîtresse des lieux, il est sur mon territoire, c'est moi qui décide si mes caprices doivent être ou non acceptés, si j'ai tort, se référer à l'affirmation précédente. Malgré cela, j'espérais du fond du cœur que la demoiselle aux cheveux bleus ne m'en voudra pas trop de lui avoir ainsi porté secours alors qu'elle n'avait rien demandé à personne. Je m'éclipsais en quelques glissades entre les tables, récupérant des assiettes vides au passage prenant le reste de la commande de ces clients-là.
Finalement, au moment de passer aux fourneaux, je réfléchis longuement à toutes les manières de manger des pommes, étant principalement servies en dessert, j'opte plutôt pour de desserts qui relèvent le côté acidulé du fruit comme sa douceur sucrée. La pomme est un ingrédient phare, parfois usé pour des confitures ou jus mangée telle quelle. Il y a tant de façons de cuisiner les pommes, je suis sûre en glissant tous les produits que j'ai à base de pommes que quelque chose plaira bien à la demoiselle. En passant je tourne le sigle ouvert pour y afficher complet. Ainsi, je suis sûre de ne pas être dérangée dans ma dégustation avec cette demoiselle, se retrouvant avec moi en face d'elle par un concours de circonstances fort amusantes.
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