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« INADMISSIBLE ! C’EST TOUT SIMPLEMENT INADMISSIBLE ! »
La voix criarde du colonel de la base ébranlait toute la base depuis maintenant une bonne demi-heure. Elle vrillait complètement tous les tympans à des kilomètres à la ronde et c’était à se demander s’il n’avait pas bouffé un fruit qui lui permettait d’pousser une gueulante pareille. Sa vieille tronche froissée par la colère finissait d’intimider la plupart des officiers présents à la réunion : entre ceux qui s’enfonçaient dans leurs sièges et ceux qui vissaient leurs casquettes floquées du logo de la marine sur leurs crânes pour cacher leurs visages, on pouvait dire que ça volait pas haut. Dans le même temps, le sujet abordé était plus ou moins grave : East Blue devenait une mer de plus en plus trouble avec la recrudescence significative des attaques pirates çà et là. De quoi effectivement péter un câble, on s’entend. En bon doyen et vétéran, le colonel de la base de Shell avait convoqué la plupart des officiers et officiers supérieurs de ladite mer pour cracher son ras-le-bol mais aussi pour remobiliser les troupes. Son égo surdimensionné y était également pour beaucoup, mais il fallait bien évidemment retenir le positif de cette initiative louable. Louable mais quelque peu gauche. Gueuler sur ses subordonnés n’était pas déconnant en soi. Le faire sur ses collègues colonels d’autres bases et garnisons, c’était peut-être un poil déplacé…
« PRENEZ EXEMPLE SUR LA COMMANDANTE REDSTONE ! CES DERNIERS TEMPS, TOUTES SES INTERVENTIONS SONT PLUS QUE REMARQUABLES ! »
Sur ces paroles flatteuses, tous les yeux se braquèrent vers la personne mentionnée qui se trouvait dans un coin de la grande salle. Les réactions furent diverses et variées : certains la toisaient d’un œil mauvais et dédaigneux, jaloux de ses faits d’armes. Il fallait avouer que ses prouesses sur le terrain étaient plus que remarquables, ce qui avait le don d’irriter pas mal d’hommes qui s’engluaient également d’un sexisme exacerbé. D’autres étaient craintifs et finnisèrent par dévier leurs regards ailleurs. Si la force de la lieutenante-commandante était indéniable, elle le devait aussi à ce fruit du démon destructeur qui impressionnait pas mal de monde, d’où la frousse de quelques officiers qui la craignaient réellement. Et puis il y avait les autres… Qui la mataient avec des intentions très peu catholiques et à raison : Akali était belle. Trop belle même. Et bien foutue pour ne rien gâcher avec ça. Seule une personne ne lui avait pas accordé un seul petit regard : moi. Déjà parce que j’avais la flemme… Et ensuite parce que la réunion, quand bien même noble, me faisait quand même un peu beaucoup chier. On pourrait croire que je la craignais, que je la jalousais ou que je la détestais, mais il n’en était rien. Elle était même mon type de femme ! Cependant, draguer une meuf bien plus jeune et plus gradée que moi, c’était un peu la loose.
Entre ça et son fruit… Un accident était si vite arrivé, à un tel point qu’elle n’était absolument pas une option.
J’tenais à mon service trois pièces, oh !
Sur cette réflexion, je haussai mes épaules pendant que le brave colonel continuait son speech plus que jamais moralisateur mais aussi rassembleur ! La ferveur qui l’animait secouait tout de même les éléments présents sur place, si bien qu’on sentait un certain regain d’énergie et de motivation chez quelques marines. Est-ce que c’était l’cas pour moi ? Absolument pas là encore ! Faut dire que toutes ses paroles rentraient dans une oreille et ressortaient par l’autre. Là-dessus, c’est nonchalamment que je me levai de mon siège avant de me diriger tranquillement vers la sortie. Rester ici plus longtemps me rendrait surement fou ! Me faire gueuler dessus ne me gênait pas spécialement, mais je m’ennuyais ferme ; et quand j’arrivais au stade où je me faisais royalement chier, le sommeil n’était jamais loin. Autant vous dire que dormir dans ces circonstances aurait tout bonnement signé mon arrêt de mort. C’est conscient de ce fait que j’me carapatais illico. Mais bien évidemment, mon déplacement assez courageux ne passa absolument pas inaperçue aux yeux du chef de Shell : « OU EST-CE QUE TU PARS, AARON ?! REVIENS T’ASSEOIR SUR LE CHAMP ! » Là encore, tous les regards se dirigèrent vers ma gueule et quelques rires de décompression fusèrent. M’arrêtant au seuil de la pièce, je finis par me retourner vers mon supérieur avant de lui faire un signe que n’importe qui saurait interpréter : celui de la nécessité d’aller faire une grosse commission.
De quoi faire éclater de rire bon nombre d’officiers, ce qui me permit ensuite de me barrer fissa !
Une fois dehors, j’eus un gros soupir ! Mon excuse n’était qu’un gros mensonge, évidemment ! J’eus même un petit rire lorsque j’entendis la voix du colonel qui appelait au calme de façon véhémente, avant de quitter les environs pour aller ailleurs. Je fis une petite halte au secrétariat pour me prendre une tasse de café, puis je descendis complètement du bâtiment dans lequel se déroulait cette putain de réunion interminable. C’est pas comme si l’absence d’un simple lieutenant comme moi pèserait lourd, même si je restais persuadé qu’à l’exception notable du colonel et de la bonasse en magma, je pouvais vaincre n’importe quel marine dans cette pièce ! Mes pas me menèrent finalement à l’arrière-cour de la base. L’endroit était calme et paisible, sans compte qu’il y avait une vue très belle vers l’horizon où l’on pouvait apercevoir certains navires. Etant donné que le soleil était maintenant bien haut dans le ciel, j’me permis d’aller me poser tranquillement à l’ombre d’un autre bâtiment en posant mon derche sur une grosse caisse en bois qui trainait là. J’retirai tranquillement mon manteau d’officier pour rester simplement en chemise blanche, puis m’autorisai une gorgée de mon café. C’est à ce moment précis que plusieurs recrues, en plein entrainement, passèrent pas loin de ma position au pas de course. Voir la fraicheur de ces jeunettes m’arracha un petit sourire pervers. Y’avait plus qu’à repérer celle qui avait le plus gros boule…
Une réflexion qui m’empêcha de réaliser que quelqu’un approchait de ma position…
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Quel monstrueuse et sèche perte de temps. Akali avait beau tourner la question dans tous les sens elle ne voyait aucun intérêt à perdre son temps dans cette foutue réunion. Alors oui, le nombre d'attaques pirates augmentait, d'accord c'est un fait, et ? Elle les capturait non ? Alors qu'on la laisse faire. Ils croyaient quoi ? Que lui faire perdre deux semaines à voyager jusqu'à cette base allait accélérer les captures ? Elle aurait eu le temps d'en chopper cinq des équipages de racailles, rien qu'avec le temps perdu à l’allée. Enfin, au fond elle connaissait pertinemment la vrai raison de sa présence ici. Pas besoin d'être une génie pour savoir où l'immense boule d'ego qui servait de colonel à cette base voulait en venir. A la connaissance d'Akali, dans la bande de boulets qui lui servait de subordonnés il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre, alors il lui fallait un bonne élève.
"PRENEZ EXEMPLE SUR LA COMMANDANTE REDSTONE ! CES DERNIERS TEMPS, TOUTES SES INTERVENTIONS SONT PLUS QUE REMARQUABLES !"
Les regards de travers ne manquèrent pas. Il fallait dire que l'ironie de citer Akali comme bon exemple était assez forte. Avachie sur sa chaise sans aucune forme de classe, sa chemise déboutonnée, et un sourire cynique sur ses lèvres qui pouvait facilement être perçu comme provocateur par ses rivaux. Pourtant il n'en était rien, la rouge appréciait simplement l'ironie d'être appelée une bonne élève par un homme qui n'aurait probablement jamais dit cela si il avait réellement vu sa manière de travailler. Il était clair qu'il avait simplement cherché le record d'arrestations du secteurs sans se poser plus de questions. Une injustice qui pouvait certainement agacé la bande de petits toutous qui auraient bien voulu être les cibles de ce genre de compliments. Et en effet au vu de leur regards beaucoup l'étaient, enfin, d'autre se contentaient des regards lubriques habituels. Un seul ne semblait pas en avoir quelque chose à faire. Il ira probablement plus loin que les autres avec cet attitude.
"OU EST-CE QUE TU PARS, AARON ?! REVIENS T’ASSEOIR SUR LE CHAMP !"
Ah tiens ? Il s'était levé justement. Et indiqua au colonel fulminant la nécessité d'aller se soulager. Akali se joignit à l'hilarité collective. Plus à cause du décalage entre le sérieux du colonel et le terre à terre ridicule de la réponse qu'autre chose, mais elle avait bien besoin de se détendre après l'ennuie qu'elle venait de subir. Il avait des tripes le petit...enfin petit, il avait l'air plus âgé et presque aussi grand qu'Akali, mais bon c'était une façon de parler. Il était également plutôt beau gosse d'ailleurs. En réalité lui parler semblait plus intéressant que cette foutu réunion. Et voilà que le Colonel appelait déjà au calme et reprenait ses sermons. encore et encore la même rengaine...oh et puis merde. La rouge se leva à son tour ce qui lui attira les regards, confus cette fois, de l'assemblée ainsi que du colonel.
"MAIS ENFIN COMMANDANTE NOUS N'AVONS PAS FINIT !"
Bon, elle n'avait pas le choix. Tout le monde attendait qu'elle réponde. Elle devait trouver une réplique subtile, élégante et ferme pour exprimer la nécessité claire et raisonnable pour elle de s'absenter. Quelque chose qui ne ferrait pas polémique. Elle aurait dut faire cela, mais à la place elle se contenta d'un.
"Moi je les attrape les criminels, et ma seule leçon à donner c'est : soyez meilleurs. Voilà, à plus."
Pendant un instant l'assemblée fut trop choquée pour réagir, ce qui donna à la rouge l'opportunité de prestement se carapater. Elle finit de traverser le couloir juste avant que les cris indignés des gradés et ceux encore plus forts du colonel. Fort heureusement, étant donné qu'aucun n'aurait le courage d'également quitter la réunion pour la suivre, elle était à l'abri des problèmes pour le moment. Ainsi la lieutenant-commandant commença à se promener dans la base. Buvant occasionnellement quelques gorgées à l'outre qui pendait à sa ceinture. La douce brulure de l'alcool lui avait déjà manqué en si peu de temps.
Alors qu'elle arrivait dans la cour à la recherche d'un coin où se poser, elle remarqua les nouvelles recrues entrain de s'entrainer. Elle prit une gorgée en les regardant quelques secondes. Quelques bon souvenir lui revinrent, pendant les échauffements elle finissait toujours par défier Hanlong à la course ce qui finissait invariablement par les épuiser avant même le début de l'entrainement. Avant que la nostalgie ne l'emporte définitivement dans ses pensées, Akali remarqua le fameux Aaron, assis sur une caisse entrain de regarder les recrues...un groupe de recrues suspicieusement remplit de femmes. Enfin, elle était mal placé pour critiquer ce genre d'attitude. Et puis, ça tombait bien elle avait bien envie d'échanger avec lui après sa performance de tout à l'heure.
Aussi, la commandante approcha du lieutenant distrait par le physique des jeunes recrues et vint brusquement s'asseoir à côté de lui, profitant de la proximité entre leurs taille pour passer son bras autour de l'épaule du marine avant d'entamer la conversation avec une grande subtilité.
"Et ben alors, tu trouves pas les toilettes ?" | Lientenant-commandant Messages : 23
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- « On va dire que ça voulait pas sortir… Y’a moyen que j’sois constipé avec toutes les saloperies qu’on bouffe ici. Te plains pas si j’lâche des caisses, du coup. »
Un gros soupir suivit aussitôt ma réponse presque blasée. Manquait plus que ça. Que j’me coltine la bonasse de service. Mais pouvait-on vraiment la considérer comme telle ? Faut dire qu’elle n’était pas que jolie, la lieutenant-commandante. Elle était aussi monstrueuse, de ce qui se disait. Je ne l’avais jamais vu personnellement à l’œuvre, mais elle était considérée comme une étoile montante dans les rangs qui avait toutes ses chances de finir dans l’amirauté, surtout avec le fruit qu’elle avait bouffé. Si j’étais mauvais joueur, j’aurai surement considéré qu’elle avait l’cul bordé de nouilles, mais il devait pas y avoir que ça, surtout qu’elle avait été plutôt bien encensée par l’autre vioque qui continuait de gueuler depuis la salle de réunion et dont on entendait toujours la voix, même à l’extérieur. Non vraiment… Ce type avait dû bouffer un fruit, parce que c’était pas possible de hurler tout l’temps comme ça…
Mais bon… Se limiter à cette facette du personnage serait extrêmement réducteur…
Ouais, parce qu’on avait beau s’plaindre de son tempérament de merde, qu’on pouvait pas du tout nier sa sincérité et son incorruptibilité. Un homme chiant mais droit dans ses bottes. C’était à se demander comment il faisait pour ne jamais changer d’un iota. Toujours le même depuis mes débuts, ici, dans cette base presque paumée. Qui a dit qu’être marine était une sinécure, même sur les blues ? Avec un supérieur pareil, y’avait de quoi péter une durite chaque jour. Du reste, va savoir comment j’avais tenu jusque-là alors que j’avais clairement d’autres perspectives : j’pouvais bien démissionner, m’ouvrir une boutique de vente de matériels de navigations, voire même un bar, mais de telles routines me feraient surement chier malgré mon caractère de flemmard. Du coup, j’avais pas l’droit de me plaindre. C’était la vie que j’avais décidé de mener. Quelle poisse quand même. D’ailleurs, en parlant de poisse…
- « Mais quand j’y pense, p’être que tu cherches les toilettes, vu que t’es pas une habituée du coin ? J’veux bien te l’indiquer si ça urge hein… »
Pas de vouvoiement. Pas de langue de bois. Pas de léchage de cul. J’étais quand même respectueux de la hiérarchie hein, faut pas croire ; mais j’étais pas du genre suceur, oh que non. On pouvait même penser que j’étais à la limite de l’impertinence, mais c’était surtout que j’étais un féru de mimétisme. Et puisque mademoiselle s’était permise d’envahir mon espace personnel, de prendre ses aises et de taper la discuss’ comme si on était potes de longues dates, y’avait juste pas moyen que j’fasse pas de même. Sans crainte, oui. Cela étant dit… « Eh merde… » Les meufs qui faisaient leurs entrainements dans les environs et qui avaient commencé à s’étirer dans tous les sens (ce qui mettait vachement bien leurs formes en valeur) nous virent : entre ma sale gueule de pervers et la présence intimidante de l’autre bonasse à mes côtés, elles se carapatèrent aussitôt après avoir grillé notre position pourtant d’habitude si discrète.
Avec deux silhouettes aussi massives que les nôtres, y’avait finalement pas de quoi s’étonner…
- « Ta présence vient de gâcher l’un de mes rares plaisirs dans cette base. Mais vu comment t’es posée, j’imagine que j’pourrais pas t’envoyer bouler hein ? J’devrais te foutre sur l’un des mes genoux pour peloter ton derche, ça me consolera. »
Sur ces phrases provocatrices mais absolument pas méchantes, j’me gênais point pour passer l’un de mes bras musclés autour de sa taille, comme si nous étions des loveurs. Ma main tâta même ses abdos et un sifflet d’admiration s’en suivit tout de même comme pour approuver le travail qui avait donné ces résultats. Petite compensation de mon cru qui faisait écho à son bras autour de mes épaules et dont j’m’étais pas débarrassé. De bonne guerre ! Et puis il fallait bien que quelqu’un lui tienne un peu tête, non ? Même si j’le faisais plus pour m’amuser que pour lui prouver quoique ce soit. Elle était p’être plus gradée que moi mais c’était pas ma supérieure directe non plus. Aucune raison de lui lécher la raie, définitivement. « Vu qu’il est toujours en train de piailler, je suppose que t’as eu ras-le-bol toi aussi… Alors ? Ça a été quoi ton excuse pour te tirer, miss première de classe ? » Surnom qui lui allait comme un gant vu sa renommée.
- « Et aussi, qu’est-ce qu’elle veut à un pauvre lieutenant comme moi ? »
Que j’finis par demander en m’autorisant une grosse gorgée de mon café encore fumant.
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"Eh beh. Quel classe."
Akali ne retint pas un gloussement face à la réplique d'une rare élégance du lieutenant. Certes elle s'était interposée de manière bien informel et avait lancé le sujet peu subtile des toilettes, mais il avait poussé la blague bien plus loin. Il avait du cran, ce n'était rien de nouveau au vu de son attitude quelques minutes plus tôt. Enfin, il avait de la chance quand même, il y a un an Akali l'aurait envoyé courir autour de la base jusqu'à l'épuisement pour une telle attitude. Aujourd'hui en revanche, elle n'était pas bien placée pour s'en plaindre. Comme les choses avaient changés, pensa la rouge en entendant au loin le genre de réunion qu'elle n'aurait jamais osé quitter à l'époque. Elle aurait assumé qu'un homme d'une telle probité avait forcément quelque chose à lui apprendre. Enfin, voilà où on en était, deux mauvaises graines séchant une réunion commandée par un colonel, tant pis elle ne comptait pas redevenir l'idiote qu'elle était sous prétexte qu'elle était plus aimée de ses supérieurs.
En parlant de mauvaise graine, le dénommé Aaron ne s'était pas gêné pour ajouter une autre ligne sur le sujet des cabinets. Ce qui fit pousser un soupire à Akali, elle l'avait cherché quelque part, il fallait l'admettre. Elle se contenta de boire quelque gorgées de liqueur en guise de réponse, elle n'était pas encore certaine de savoir de quoi elle voulait parler, mais en tout cas pas de la position des toilettes. Heureusement l'autre sujet balancé par le lieutenant sans gêne était bien plus drôle. Akali ne manqua d'ailleurs pas d'éclater un instant d'un rire qui dut particulièrement agacer ceux encore enfermé dans la salle de réunion qui l'avait reconnu. Alors comme ça elle avait détruit son petit projet de drague ? Notant le bras passant autour de sa taille, la rouge raffermit sa prise sur l'épaule du vieux râleur avant de lui répondre avec autant de modestie qu'il avait de gêne.
"T'as un navire de guerre sous le bras et tu te plaint d'avoir perdu quelques barques ? T'as un truc pour les ptites jeunes ou t'es juste jamais satisfait ? Enfin, pour que monter sur ton genou me semble être une bonne idée il me faudrait plus que le contenu de mon outre."
Commenta-elle finalement avant d'en reprendre une lampée. Ça faisait du bien, entre la conversation et l'alcool, sa bonne humeur revenait rapidement. La réplique suivante ne manque pas encore une fois de lui arracher un sourire suivit d'un rire un peu plus retenu cette fois.
"Première de la classe, elle est bonne. Je leur ai fait comprendre que je préférai faire mon job que parler de faire mon job c'est tout. Enfin quand l'autre banshee me retrouvera j'ai pas finit d'en entendre parler. Quant à toi."
Laissant une petite pause, autant pour le suspens que pour réfléchir à la question. Akali finit par hausser les épaules et plus ou moins improvisé. Finalement elle se lança. Il serait plus drôle à avoir sur son navire que la bande de boulets qu'on lui avait attribué, autant aborder le sujet.
"T'es affecté où ? T'as l'air de connaitre l'endroit, me dit pas que t'as un poste ici, ce serrait aussi drole que triste." | Lientenant-commandant Messages : 23
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- « T’as vraiment une résilience à toute épreuve, c’est incroyable… »
C’est lentement que j’avais tourné ma gueule vers la sienne. C’était vraiment incroyable de voir qu’elle était toujours à mes côtés et qu’elle voulait même en savoir plus sur moi, notamment sur mon affectation actuelle. J’avais tourné ma gueule vers la sienne pour la première fois et l’avais maté pendant de longues secondes avant d’me perdre dans un petit rire moqueur. Ouais. J’riais carrément de moi-même, même s’il n’était pas dit qu’elle le comprendrait. Puis, j’eus un petit sourire avant de vider le reste de ma tasse d’une gorgée ! Mes sens s’éveillèrent beaucoup plus et je me sentis bien mieux tout d’un coup ! J’savais pas qui avait créé et développé le café, mais ce type était un génie qui avait sauvé une bonne partie de l’humanité !
- « D’habitude, les gens ont tendance à se casser quand j’suis aussi vulgaire et rentre-dedans, mais toi, t’en as quasiment rien à foutre, surtout pour une jeune femme. C’est abusé là ! J’tomberais presque sous le charme ! Presque, ouais... C’est le bon mot. Mais qu’une première de classe s’affiche avec un vioque, ça l’ferait pas pour son image ! »
Presque. Ouais parce que j’étais absolument pas prêt à céder à ses charmes. L’idée d’être un énième porc qui bavait sur ses formes m’dérangeait pas spécialement, mais elle était bien trop vénère et éblouissante pour un type comme moi. On avait beau dire que les opposés s’attiraient que j’me voyais difficilement tenter quoique ce soit avec elle : « Sinon, ledit navire m’attirerait des regards jaloux et me demanderait de trop m’employer pendant les affaires si tu vois c’que j’veux dire. En plus, j’tiens pas à c’que mon truc se retrouve fondu dans une éclaboussure de lave, tout ça… J’suis un homme simple qui aspire à la facilité et la tranquillité. » Les propos étaient à la fois fins et clairs, sans avoir été totalement vulgaire, pour une fois.
- « C’est cette quête de facilité et de tranquillité qui m’retient dans l’coin. Et c’est ce qui fourvoie certains hauts gradés sur mon potentiel. T’es sans doute la seule avec le colonel à qui j’pourrais pas casser proprement la gueule si tu saisis encore une fois c’que j’veux te faire comprendre… »
Y’avait rien d’mieux que de joindre l’acte à la parole. C’est fort de cette réflexion que je raffermis ma prise autour de sa taille et autour de son ventre comme pour lui montrer que niveau force physique, j’avais absolument rien à lui envier ! Son seul vrai avantage, c’était clairement son fruit plus que surpuissant, ce que j’concédais volontiers. Enfin… Elle avait sans doute dû le deviner à ma corpulence vu qu’elle ne me coiffait que de quelques pauvres centimètres niveau taille, même si j’étais bien plus mastoc qu’elle. Je finis par desserrer ma prise et à retirer carrément mon bras de ses reins avant de déposer la tasse à même le sol ; puis je fouillai dans mes poches intérieures pour en sortir un paquet de clopes et le briquet qui allait avec, comme d’habitude.
- « Y’a des gens comme toi qui sont fait pour briller. Et puis y’a des types comme moi qui préfèrent s’épanouir dans l’ombre. ‘Toute façon, il en faut hein, des gars de l’ombre. T’es pas la première à t’être intéressée à moi, mais au-delà même d’ma propre volonté à suivre ou non une autre personne, y’a aussi l’fait que "la banshee" n’est pas disposé à me laisser filer. Il a l’air con comme ça, mais il a du flair et il m’connait bien… »
On pourrait croire que je fanfaronnais, mais j’étais clairement objectif sur ce que j’disais. C’était la raison pour laquelle j’avais été le seul lieutenant présent dans la salle, le reste des officiers étant plus gradés que moi. Ça en disait tout simplement long sur ce que je pouvais apporter sur un champ de bataille, voire administrativement parlant quand j’avais pas la flemme de jouer aux gratte-papiers. A bien des égards, j’étais le numéro 3 de la base puisque le colonel avait un lieutenant-commandant comme bras-droit. Un type que j’avais déjà salopé sur un tatami lors d’un entrainement et qui avait vite compris que sous mes airs nonchalants se cachait un bretteur qu’il faisait bon de ne pas sous-estimer. D’où le fait que j’me la coulais douce, par ici heh.
Sur ces pensées, j’plantai une clope entre mes lèvres et entrepris de l’allumer via mon briquet…
Mais ledit briquet ne s’allumait pas. Il marchait tout simplement plus.
- « Putain, c’est bien ma journée… T’aurais pas un briquet, première de classe ? »
Première de classe dont la poitrine s’écrasait presque sur mes pecs vu qu’elle forçait la proximité.
- « Ah, j’ai rien contre les énormes nichons, mais je préfère largement les gros culs. C’est dommage que tu veuilles pas te poser sur l’un de mes genoux, hein ? »
Histoire qu’elle se décourage complètement et qu’elle se décolle… Fallait tenter non ?
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Malgré ses nombreuses tentatives pour la décourager, Aaron n'avait pas réussit à choquer Akali. Il fallait dire que même si il en avait fait beaucoup pour être aussi lourd que possible, au milieu du cluster de protocole lourd et hypocrite de cette base, aux yeux d'Akali une telle attitude était presque rafraichissante. Presque, parce que tout de même il poussait un peu, mais pas au point d'en dégoûter la lieutenant-commandant. Il confirma d'ailleurs être étonné que son attitude n'est pas suffit à le débarrasser d'elle, ce qui ne manqua pas d'arracher un sourire satisfait à cette dernière. C'était assez stupide d'être contente de ce genre d'exploit, mais bon ça n'allait pas l'empêcher de l'être. Elle n'ajouta rien cependant, attendant qu'il réponde à sa question. Elle voulait toujours savoir ce qui le retenait ici.
Et il développa sa réponse, commençant par parler de sa quête de tranquillité, puis expliquant avec une assurance dépourvue de fausse modestie qu'il était plus que confiant en ses capacités de combat. Akali ignora la partie sur les éclaboussure de lave malgré son potentiel comique pour se concentrer sur celle un peu plus concrète de ses capacités. Même si la majorité des gradés locaux ne valaient pas grand chose aux yeux de la rouge, à sa connaissance il y avait au minimum un top cinq relativement correct, estimer être au sommet de la hiérarchie de puissance locale juste en dessous du colonel n'était donc pas rien. Et contrairement à elle, il avait développé ce niveau exclusivement par l'entrainement et la force brute, force qu'elle sentait bien à sa prise. Depuis qu'elle avait mangé son fruit elle s'entrainait bien plus à le manier qu'à la force physique, mais elle n'était pas convaincue d'avoir jamais été à ce niveau de toute manière. C'était tout de même étonnant qu'un homme puisse à la fois être aussi motivé dans ses exercices d'entrainement et en même temps aussi peu ambitieux.
"Il y a être tranquille et juste perdre son temps..."
Pensa la lieutenant-commandant à voix haute alors qu'Aaron relachait sa prise pour fouiller dans ses poches en continuant son explication. Pas fait pour briller ? Oui peut être, mais c'était un peu léger. On pouvait être un homme de l'ombre et tout de même participer à des projets un peu plus stimulants que ça. Même quelqu'un d'aussi peu idéaliste qu'Akali trouvait cela dommage de se contenter de si peu quand on avait les moyens de faire bien plus. Même au niveau du confort, il n'allait pas faire croire à la rouge que cette base était mieux qu'un navire personnel où il pourrait installer ce qu'il veut du moment que sa supérieure laxiste l'autorise.
L'argument du colonel qui ne comptait pas le laisser partir était un peu plus gênant en revanche. Convaincre une pareille tête de mule n'allait certainement pas être une partie de plaisir. Et le connaissant ni la menace ni les méthodes de persuasion alternatives ne pourraient fonctionner. Haussant les épaules, Akali se contenta de prononcer d'un ton ironique.
"Bof, si je suis vraiment sa première de la classe il pourrait faire un geste."
Vu comment elle avait quitté la réunion, elle allait devoir être sacrément convaincante pour profiter d'un privilège de première de la classe par la suite, mais bon on pouvait toujours rêver. Puis tournant l'œil sur le côté, elle remarque comme Aaron le disait qu'en effet il avait bien besoin de feu. Et également qu'il commençait à trouver leur position pénible. Avec un petit soupire laconique, la rouge serra un peu plus son bras une dernière fois, de manière à atteindre la cigarette du bout de l'index. Transformant très brièvement ce dernier en magma, ce qui alluma sans difficulté la petite clope. Une fois cela fait, la rouge libéra enfin le pauvre lieutenant du terrible et cruel contact humain auquel elle l'avait soumit, ramenant son bras contre elle avant de se lever pour s'étirer les épaules, imitant certaine recrues qu'elle voyait plus loin, avant de hausser ses dernières sans se retourer.
"Enfin si ce n'est que la banshee, je peux voir. Mais si tu ne veux vraiment pas bouger c'est autre chose. Je peux te dire qu'à mon avis tu serrais plus à ta place sur mon navire qu'à gratter du papier ici. Mais je suis pas le colonel moi, je vais pas forcer les gens à faire ce que je veux si ils s'en foutent."
Puis se retournant, elle jeta un œil au lieutenant de bas en haut. Son corps finement sculpté par les années passées à l'entrainement tout comme son attitude pleine d'une personnalité qui manquait à tant de marins étaient des raisons largement suffisantes pour qu'il n'ait rien à faire ici. Avec un petit sourire elle ajouta.
"En plus je suis prête à parier qu'on fait largement plus la fête chez moi que sur cette base, bon les troufions sont encore un peu coincés, mais les barbecues ça marche toujours." | Lientenant-commandant Messages : 23
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La mention du barbec’ aurait pu m’faire sauter au plafond, mais sans m'en rendre compte, j'avais soufflé la phrase suivante avec bon cœur…
- « T’as un sacré cul, bordel… »
On n’aurait pas dit comme ça, mais c’était l’premier vrai compliment que j’lui faisais depuis qu’elle avait envahi mon espace personnel. Il n’y avait de toute façon qu’à voir ma gueule abasourdie et mes mirettes pour le comprendre : un mélange de surprise et d’admiration renforçait la lueur qui faisait briller mon regard. Regard qui resta un bon moment (et ouvertement) fixé sur ses hanches évasées, même si elle me faisait maintenant face. Ouais parce qu’elle aurait clairement pas dû s’étirer devant moi comme ça, en m’présentant cet énorme derche qui promettait monts et merveilles ! P’tain ! Y’avait rien d’aussi intéressant qu’une grosse croupe saillante, bien rebondi et moulé dans des vêtements qui menaçaient presque de craquer ! C’était l’premier point qu’elle gagnait sans efforts, si l’on mettait de côté le fait qu’elle avait gentiment allumé ma clope en faisant usage de son pouvoir qu’elle semblait tout d’même maitriser quelque peu. Un logia hein… C’était vraiment pas commun comme capacité ; et fallait pas être un scientifique chevronné pour comprendre que ce don du ciel allait l’emmener loin. Très loin. Ces multiples pensées qui fusèrent dans ma caboche m’arrachèrent finalement un petit rire alors que j’fermai les yeux en secouant ma tête dans tous les sens de gauche à droite. Une journée pas comme les autres, définitivement…
- « Hahahaha, merci pour ça sinon ! »
Coincé entre l’index et le majeur d’ma paluche droite, j’agitai légèrement ma clope embrasée et j’finis par profiter d’une bonne taffe avec bon cœur. Y’avait pas à dire, ça détendait ! L’autre vioque qui continuait de gueuler depuis son bureau (Il s’arrêtait jamais !) n’aimait pas qu’on fume pendant les réunions, ce qui les rendait encore plus ennuyantes… Ouais… A bien des égards et hormis son arrière-train massif qui m’avait réellement fait de l’œil, la première des classes avaient soulevé pas mal de points pertinents et percutants. L’un d’entre eux était bien évidemment… « Pour les barbec’, tu tapes dans l’mille ! T’as des arguments de plus en plus convaincants ma foi ! J’ai hâte de voir comment tu t’occupes des barbec’, tiens… » L’espace d’un instant, je l’imaginai à poil avec de la viande foutue sur tout son corps, mais j’finis par chasser très vite l’idée d’mon esprit en plus d’faire preuve de retenue cette fois-ci. Manquerait plus que j’lui partage cette pensée à la fois saugrenue et sacrément perverse. Cette fois-ci, elle m’épargnerait surement pas et j’avais pas envie de finir rôti ou partiellement défiguré. C’est que j’tenais à ma sale gueule moi. Elle m’permettait au moins de choper quelques petites minettes çà et là et c’était toujours bon pour l’égo ! Ouais… A mon âge avancé, on commençait à se faire du sang d’encre quant à son attractivité…
- « J’suis pas forcément contre des nouveaux challenges. Au-delà de ta joliesse et des barbecues, ton projet est pas mal du tout sur le papier. Mais… »
En laissant ma phrase en suspens, j’tirai une nouvelle latte de ma cigarette avant de soupirer puis j’me levai à mon tour pour faire craquer mes vertèbres et jointures. Cette fois-ci, ma tronche était plus que jamais sérieuse, ponctuée par un air plus ou moins grave. J’me retournai carrément vers mon vis-à-vis en croisant les bras sur mon torse et en l’observant pendant une bonne poignée de secondes, en silence, comme pour marquer le moment d’une certaine solennité. Heureusement d’ailleurs qu’elle ne me surpassait que de quelques centimètres à peine perceptibles, sans quoi j’aurai surement l’air un peu con… « Mais faut que j’sache à qui j’ai affaire en vrai. C’que tu m’as montré niveau personnalité m’déplait pas, mais quid de ta vision de la justice ? Parce que si ton délire c’est de tout péter en tuant même des civils en mode dommage collatéraux parce que tu veux vaille que vaille t’faire la peau d’un primé, c’est mort, j’te suivrai jamais, sauf si la hiérarchie m’y oblige et encore… » Cette fois-ci, Akali pouvait sentir que ça déconnait pas. Même si notre rencontre avait été complètement décontracté et sans complexe de part et d’autres, on parlait maintenant du plus gros de l’affaire et le prendre à la légère en sachant que c’était le cœur d’notre job serait sans doute insouciant et peu professionnel de notre part.
- « J’suis pas naïf au point de croire que les accidents ça existe pas ou même les cas de force majeure, mais la justice absolue, c’est pas forcément mon délire et ça le sera jamais. C’est bien pour ça qu’en dépit de sa sale manie à faire le moralisateur et à tout le temps brailler, le vioque là-haut a tout mon respect : il reste humain et j’trouve qu’on commence à en manquer dans nos forces. »
En parlant du colonel en question, ce dernier semblait avoir cédé la parole puisqu’on ne l’entendait absolument plus. La preuve qu’il était clairement humain dans tous les sens du terme. En attendant, j’consumai une nouvelle fois ma clope pour me rapprocher de la logia de la lave, tout en la regardant toujours droit dans les yeux sans ciller et sans faillir, contrairement aux coincés du cul et autres haters qu’elle devait se coltiner à longueur de temps. A bien des égards, c’était clairement pas une sinécure et elle forçait le respect en posant ses couilles sur la table, surtout quand on savait que les rangs pullulaient parfois de gros machistes. Maah… Je l’étais moi-même dans un sens, même si j’poussais pas le vice jusqu’à refuser d’être sous les ordres d’une femme ou en voir une briller de mille feux. D’ailleurs, un autre groupe de bleus apparurent plus loin en trottinant et se mirent à siffler voire même murmurer comme des demoiselles. Ils venaient de voir l’objet de leurs fantasmes de puceaux : Akali dans toute sa splendeur. Sauf que pour lui rendre la pareille et en bon vieux connard, j’réduisis la distance avant cette fois-ci d’être celui qui se plaqua contre elle, contre son torse, sans gêne aucune, avec une mine on ne plus décontractée. Là-dessus, mes larges paluches investirent ses miches que j’agrippai. Comme si elle était mienne.
D’quoi ruiner tous les espoirs de ces gamins qui s’mirent à se lamenter et à gueuler jalousement.
- « Par contre, si malgré ta fougue, t’es cool dans ta manière de voir les choses et t’es pas sourde aux suggestions, j’veux bien surveiller tes arrières et t’aider à décoincer tes gars. J’retiens pour les barbec’ aussi. Si y’a pas d’minettes dans le lot, j’cracherais pas sur ça aussi ! »
Ma prise s’intensifia sur son postérieur pour lui faire comprendre qu’il fallait bien que j’mérite salaire.
Même en nature.
Et dire qu’une cigarette séparaient nos bouilles…
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Au départ Akali croyait avoir comprit qu'Aaron en avait fait volontairement des tonnes sur l'humour gras pour se venger de l'approche assez direct de la lieutenant-commandante. Cependant, au vu de sa réaction à la seconde où les fesses de cette dernière étaient entrées dans son champ de vision, elle commençait à avoir un doute. Peut-être qu'il était juste réellement à ce point porté sur la chose, ou peut être qu'elle l'avait un peu cherché à l'aborder comme ça. Bof, c'était pas bien grave, dans le pire des cas il y avait toujours l'option de tester la fameuse théorie d'une lieutenant au sujet des éclaboussures de lave. C'était bête à dire, mais avec un fruit comme le sien, cela faisait bien longtemps qu'elle en s'était pas sentie inquiétée par quoi que ce soit. Assez ironique quand on considère qu'elle sait emparée de ce pouvoir peut de temps après la défaite la plus humiliante et cruelle de sa vie. Quelque part les deux devaient s'équilibrer, s'empêchant respectivement de rendre l'égo d'Akali trop énorme et en miette.
Et justement, Aaron développa au sujet de la personnalité d'Akali ou plus précisément : sa vision de la justice. Il n'avait pas tord de s'en inquiéter, après tout depuis quelque temps Akali avait beaucoup réfléchit et s'était laissée aller en terme d'acceptation de la justice. Enfin, il n'attaquait pas sur l'angle habituel. Ces derniers temps elle avait beaucoup été attaquée sur le fait d'être laxiste avec les petits criminels, et seulement dans un second temps parfois critiquée au sujet des dégâts collatéraux causés par l'utilisation de son fruit. Elle de gratta le menton un instant, de la justice absolue ? Nan, certainement pas, mais de là à dire qu'elle était un ange faisant toujours passer les civils en premiers, il ne fallait pas exagérer, c'était plutôt le style d'Hanlong.
"Je vais pas te mentir : est ce que parfois il y a des choses à faire qui doivent être faites quoi qu'il en coûte. Ouais, ça arrive. Maintenant est ce que je vais utiliser ma lave en pleine ville pour capturer un ado recherché pour avoir levé un Jolly Roger et volé une caravelle ? Nan, faut pas déconner. C'est bien pour ça que j'ai besoin de type comme toi, qui ont du discernement et les capacités de se charger des cibles légères sans trop de casse."
Akali leva un oeil au ciel comme pour réfléchir, puis prit une autre gorgée de son outre comme pour se donner du courage : elle allait devoir aborder le sujet qui fâche. pas juste pour Aaron, aussi pour elle.
"Par contre, si on doit faire face aux vrais monstres de ce monde. A des types qui écrasent des navires et des îles au petit dej'. Là c'est plus une affaire de justice, il n'y a plus que la force qui compte. Quand on applique la loi faut être juste, quand on gagne une guerre pour maintenir nos lois il faut être plus fort que le taré en face. Pff c'est compliqué, mais en gros, quand y aura trop en jeu, je pourrai pas te garantir que je puisse me permettre de faire dans la dentelle."
Elle baissa à nouveau l'œil, le regard emplit d'une froide détermination pendant un court instant, avant de se reprendre d'un sourire un peu forcé. Elle ne voulait pas plomber l'ambiance, mais bon il fallait qu'elle développe un minimum et actuellement pour elle le sujet était plus que tendu.
Fort heureusement, un groupe de cadet passa, cette fois-ci surtout des hommes. Comme d'habitude la gradée attira l'attention et leur jeta un petit regard pour en profiter, un ou deux étaient même pas trop mal, elle aurait pu s'amuser plus qu'avec le vieux râleur. Malheureusement le vieux râleur en question n'avait pas oublié l'offense de tout à l'heure et profita de sa distraction pour lui rendre la pareil d'une étreinte encore plus évidente que tout à l'heure. Akali aurait presque poussé un petit cri de surprise, ce qui aurait été particulièrement gênant après se l'être autant joué quelques secondes plus tôt. Après un instant de surprise elle poussa un soupire. Elle l'avait effectivement cherché quelque part, mais la main au cul devant les cadets quand même ? Heureusement qu'elle s'était suffisamment intoxiquée pour en rire et qu'elle n'en avait pas grand chose à foutre de sa réputation de ce côté là, d'autres s'étaient déjà occupé de dire bien pire. Elle se montra donc compréhensive, et répondit sur le ton de la plaisanterie avant d'ajouter un soupçon de menace.
"J'ten trouverai des gamines plus mignonnes, avec ma réputation si je recrute que des beaux gosses ça va jazzer. Je promet pas qu'elles voudront de toi par contre. Bref aller, comme c'est moi qui ait commencé j'te laisse en profiter encore dix secondes et ensuite on test ta résistance à la chaleur." | Lientenant-commandant Messages : 23
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