Centre de recrutement de la Révolution, j'écoute ? feat Déon
Sophia Hercegno
Tac, tac, tac. C'était à ce rythme précis que mon index s'abattait avec répétition sur la table, attirant le regard inquiet des différents clients du bar. Cependant, personne n'osa venir me déranger : les précédents avaient rapidement déguerpi dès que j'avais posé mon sabre sur la table, retournant sagement à leurs places miteuses. L'entièreté du décor était pitoyable : tout fait dans un bois pourri, miteux, des meubles de mauvaises qualités, qui semblait se désagréger dans vos mains aux moindres contacts, une lumière qui peinait à s'échapper des divers bougies rapiécés, disposés dans un ordre aléatoire au sein de cette petite salle ; même le patron, à l'image de l'établissement, avait préféré baisser les yeux. Une vulgaire racaille, qui se prétendait sympathisante de la Révolution dans le seul but d'attirer quelques clients dans son échoppe : sa haine du gouvernement s'arrêtait à la paie des taxes. Un homme qui, entre les moutons et les bergers, trouverait de la fierté à se proclamer comte des moutons... Pitoyable.
Et c'était à cette place peu envieuse que j'en étais réduite : mon humeur était donc exécrable, aussi sombre que les nuages qui régnaient dehors. Mon index passa finalement à travers cette table, à mon plus grand agacement, m'obligeant à tenir mon autre bras pour ne rien abîmer d'autres. Une posture peu engageante, qui s'accompagnait bien avec le regard que je lançais au premier mouvement : celui qui me dérangerait, ici et maintenant, subirait toutes les foudres de l'orage. L'ambiance en elle-même n'était pas suffisante pour me faire plonger dans cet état, mais il s'agissait d'une longue, et lente accumulation.
Commençant par l'individu que j'attendais depuis cinq minutes, longues, pénibles, insupportables, aggravant son cas à mesure que le temps augmentait son retard. Je ne savais pas qui était la personne que j'attendais, mais je savais pourquoi elle venait à moi. Elle cherchait à rejoindre le mouvement opposé au Gouvernement Mondial, la Révolution. Pour quelles raisons ? Pour quelles motivations ? Je ne le savais pas : je préférais me fier à mes tripes. La véritable raison était que toutes les informations que l'on m'avait envoyées, en catastrophe, était passées par-dessus bord lors de la tempête par laquelle j'avais forcé mon navire à naviguer et qui m'avait suivi jusqu'à ce que je fasse jeter l'ancre. Il m'aurait été possible de l'éviter, mais en déviant largement, et si j'étais visiblement l'agent le plus proche de l'Île de Goat, j'avais dû me presser pour arriver à temps. Une diligence qui semblait trancher avec l'ambiance locale : pas étonnant que les agents locaux aient disparu sans laisser de traces. Il fallait se douter que des truands en arme venus dans le seul but d'acquérir quelques berrys facilement ne soient pas les plus fiables des individus !
Mais cela semble échapper à mes supérieurs, et donc il m'envoie ici. Comme si je n'avais rien de mieux à faire ! Et il se permet d'arriver en retard ? Tant pis pour lui, si cela lui importait vraiment, il aurait fait davantage d'effort.
Refusant de perdre davantage mon temps, c'est décidé à reprendre cette route que j'avais trop longtemps dévié que je me suis levée brusquement, faisant sursauter l'assemblée. Cette dernière n'était pas encore au bout de ces surprises, puisqu'immédiatement après, ce fut la porte d'entrée qui claqua, laissant entrer une silhouette dissimulée par ces vêtements détrempés, visiblement entrer par hasard pour s'abriter de la pluie tonitruante, et qui se retrouvait ainsi au centre de toutes les attentions.
Sophia Hercegno
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Mer 21 Juil - 23:25
Déon
La pluie balaye les terres de la petite île de Goat. Les intempéries sont monnaie courante sur les Mers, cela qui plus est, ne semble guère déranger cet homme qui remontait la rue principale sous une pluie battante. Lui, la pluie, il n'en a cure, même si par le passé, celle-ci fut signe de bien des malheurs, en toute objectivité, ce n'est au final que de l'eau. Oui, Gordo est ainsi, assez réaliste sur le monde qui l'entour, même s'il a longtemps été un optimiste, un rêveur, celle d'une cause juste, d'un Gouvernement Juste, mais la vérité en fut tout autre. Du moins, c'est ce que Gordo aime à penser aujourd'hui, enfin Déon, aime à penser de Gordo.
À cette Agent de la Paix, ce Shérif de l'Archipel de Konomi, Déon lui à prit sa vie, métaphoriquement, comme littéralement. Cet homme était un représentant de la loi remarquable, durant bien des années, mais certaines de ses actes, sans nul doute poussés par une vision changeante du monde, vint à éveiller la curiosité des instances supérieures. Commençant à faire parler de lui, pour de petits actes de rébellion, on préféra le comprendre avant de le faire disparaître et de fut Déon qui se chargea de l'interroger. Il le piégea et vint à comprendre qu'il était une cause perdue pour ce que lui défendait.
Ainsi, prenant connaissance, par l'intermédiaire de l'interrogatoire, de ses rapprochements avec des sous filières de la Révolution, l'Agent Déon choisi de poursuivre la piste, prenant ainsi les traits et au mieux, la vie de cet homme, qu'il a fait disparaitre. De ce fait, sa présence ici était soit disant attendu, le véritable avait parlé, mais n'avait pas toutes les informations lui aussi, devant faire comme il le pouvait pour trouver son contact. Pour cela, quoi de mieux que l'un des cœurs de l'île, l'une de ses tavernes pour débusquer sa proie.
Passant alors le seuil de la porte, entrant dans la pièce, son regard se posa alors naturellement sur son environnement, miteux et sombre. Détrempée, sa tenue ne passait pas inaperçue, dégoulinante d'eau et caractéristique des forces de l'ordre de petite échelle. S'approchant du bar, il commanda un verre de whiskey et porta son regard vers une femme qui lui avait tapé dans l'œil. Semblant ainsi reconnaître celle-ci, non pas de connaissance, mais de déjà-vu. Était-ce elle ? Ce contact ?
Valar Morghulis
Centre de recrutement de la Révolution, j'écoute ? feat Sophia
Son arrivée n’était visiblement pas un hasard, car même motivé par l’envie pressante de trouver un lieu où se réchauffer, il aurait été difficile pour le parfait étranger de ne pas être stoppé par le nombre de regards posés sur lui. Et pourtant, ignorant toute l’attention environnante, l’homme se dirigea sans un mot vers le bar, en quête du breuvage qu’il désirait tant.
Évidemment, même ceux qui portent les vêtements de l’autorité restent au niveau pathétique de cet île… alors, est ce vraiment étonnant de voir un agent de l’ordre bâcler son service pour retrouver voleurs, contrebandiers et coupe-jarrets autour d’un verre ?
Secouant la tête de dépit, mon besoin de quitter cet atmosphère indigne de moi, et qui semblait corruptrice pour la volonté, l’ambition et la fierté, ne fit que renforcé. Et pourtant, alors que je me contentais simplement de me diriger à grands pas vers cette sortie qui ne promettait rien de plus qu’une douche froide, sort ô combien plus envieux que celui de rester pourrir en cette salle, un badaud eut le toupet de s’immiscer dans mes affaires, venant me barrer le passage avec une audace que je lui soupçonnais pas.
« Non M’dame, faut pas ! Lui c’t’un bon, l’est sympa, y paye des coups et il nous couvre ! C’est pas comme les autres ! Et puis, y veut vraiment vous parler, l’arrête pas de vous chercher, pas vrai ? Parce que vous êtes la Révolution, non, M’dame ? »
J’étais resté muette devant ce discours. Si le langage employé était une torture auditive, je pouvais vaguement reconnaître un sens de la dévotion que je n’aurai jamais imaginé dans le marin alcoolisé qui tenait tant bien que mal debout en face de moi. Après avoir désigné vaguement le nouvel arrivant, il semblait attendre ma réponse, bien que sa perception soit des plus erronés pour pouvoir imaginer nourrir quelques sombres intentions envers son camarade : je n’étais pas du genre à perdre mon temps, notamment sur des actes aussi gratuits.
Mais maintenant que j’étais stoppé, ma curiosité avait été piqué, sans alléger le moins du monde mon humeur !
Il est donc différent des autres ? Un agent de la paix qui trahit son serment pour quelques malfrats, dans le but de rejoindre le nouveau mouvement à la mode ? Par compassion ? Par ennui ? Il pense en être digne, sans avoir jamais risqué sa vie ou vu le réel danger de ce gouvernement ?! C’est ce qu’on va voir !
Sans un mot, je pivotai pour prendre place à côté de ce jeune imprudent, signalant d’un seul geste, appuyé d’un regard noir terrible, mes intentions. Le propriétaire s’empressa de venir déposer un deuxième verre accompagné de la bouteille précédemment ouverte, avant de faire comprendre au reste de ces clients qu’ils avaient mieux à faire loin de nous, idéalement dans la salle de jeu au fond. Tout cela était accompagné de grands gestes indiscrets, et c’est dans un silence gênant que la pièce principale fut désertée, alors que je repoussai mon verre après avoir contemplé la poussière accumulée en son fond. Coude sur le bar, tête posée sur mes doigts croisés, j’élevai paresseusement la voix.
« Ainsi, il semblerait que vous avez de grandes ambitions. Des ambitions dangereuses, probablement bien au-delà de vos capacités »
Bien qu’ayant tenté de modérer mes propos, mon ton et mes mots étaient restés cassants. Après tout, c’était davantage pour me défouler sur lui que pour jouer le rôle de l’objectif agent de la Révolution que j’avais engagé la conversation.
Sophia Hercegno
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Jeu 29 Juil - 3:14
Déon
Un coude sur le bar, légèrement penché sur celui-ci, tenant de l'autre un verre whiskey, l'agent de la paix siroté son verre, ayant alors lâché du regard cette femme qui avait attiré son regard. Réfléchissant dans son coin, prenant naturellement un air froid et désintéressé, pourtant dans sa petite caboche, un flux d'information parcourait cette dernière à la recherche de ce visage.
Le cheminement ce faisant tranquillement, derrière lui, un bruit de mouvement ce fit alors entendre. Restant impassible, buvant quelques gorgées de son verre, il entendit un homme s'adresser à quelqu'un. Tournant légèrement la tête, écoutant d'une oreille attentif et regardant d'un œil curieux, il comprit alors qu'un pauvre type cherchait à faire passer un message à la jeune femme. Ce pauvre type en question, lui semblait alors aussi des informations, il était assurément une connaissance du véritable agent, ce que Déon n'aurait jamais douté, mais qui était là une aubaine, car d'après lui, cette femme qui lui avait tapé dans l'oeil était celle qu'il recherchait. Il faut dire qu'il c'était bien tenue de cracher cette info le bougre.
L'information vint à apparaitre dans sa tête, visualisant ainsi cette avis de recherche qu'il avait vue parmi tant d'autre dans ses petits dossiers des primes de la région. Il aurait pu passer à côté, mais elle était tellement original que son affiche avait fait un peu tâche parmi la pile, facilitant ainsi son impression dans la petite tête de l'Agent.
Détournant le regard, revenant sur son verre, il écouta alors la suite. Pas le moindre mouvement de porte, elle était alors encore ici, sans nul doute à l'étudier. Attendant alors en buvant de nouveau, finissant quasiment son verre, une voix de femme vint à s'approcher de lui. Ecoutant donc les paroles de la jeune femme, il déposa son verre et garda ses mains sur le comptoire.
«Grandes ? Pas vraiment. Dangereuses ? Assurément. Au delà de mes capacités ? C'est encore à voir, mais je veux bien vous croire. Vous avez d'après ce que l'on prêtant, déjà un bon pied dedans, donc j'ose à penser que vous avec l'expérience dans le domaine. »
Lança-t-il d'une voie calme, envoutante, tout en restant très masculine. Ce retournant légèrement, il examinant la jeune femme qui était d'une à deux tête plus grande que lui.
«Gordo Markez ! Mais vous devez déjà le savoir, n'est ce pas ? Ceux qui on souhaitez nous mettre en contacte, on déjà fait une partie du travail, Miss Hercegno. Désirez-vous un verre ? J'ai beau ne plus gagner le moindre sous, bien que n'ayant pas quitter cette uniforme pour autant, j'ai encore de quoi rester courtois pour cette occasion. »
Poursuivit-il en informant implicitement, que l'uniforme, bien que celui d'un agent de la paix, n'était là, que parce qu'il l'apprécier, plus que ce qu'il semblait refléter réellement de lui.
Valar Morghulis
Centre de recrutement de la Révolution, j'écoute ? feat Sophia
Cette première discussion fut étonnamment agréable. À bien y réfléchir, rien de surprenant, en voyant à quel point quelques minutes en ce lieu avait baissé mes standards. Il restait poli, courtois et humble, un mélange étonnant dans notre organisation mais qui avait malgré tout sa place. Il ferait simplement partie des couches inférieures, les petites mains dévoués qui étaient la base, la colonne vertébrale de toutes nos opérations. Bien souvent décrié, écarté sur la route de la course au pouvoir, ils restaient de plus agréables compagnies que tous ces arrogants immatures, perdus dans leurs illusions de grandeur à qui on devait apprendre leurs places, par le sang et l’acier. Ce n’était pas suffisant pour apaiser mon humeur, à peine assez pour que je daigne mesurer mes propos.
Mais l’agent de la paix ne semblait pas en avoir fini, ratant malheureusement le coche de ma miséricorde. En dévoilant si légèrement mon nom, il me révéla qu’il n’était pas au courant d’un changement de dernière minute… Il ne devait donc pas avoir connu les agents disparus, ce qui signifiait que c’était sa première rencontre avec un membre de la Résistance, et donc que le rôle que l’on m’avait assigné était encore plus méprisable que je le pensais en premier lieu ! Mais ce n’était visiblement pas suffisant, puisque les bases des critères de sécurité avaient été largement outrepassés alors qu’un inconnu, à peine entré dans le cercle des contacts de notre organisation, avait eu vent de mon nom et de mon arrivé. Inutile de préciser la manière dont j’avais accueilli sa proposition et son sous-entendu.
« Markez. Prenez bien conscience, je vous prie, que je n’ai absolument aucun point commun avec les individus que vous avez pu fréquenter jusqu’à présent. Bien. Maintenant, je vais devoir vous demander toute votre attention afin que la conversation reste clair et efficace. En premier lieu, je n’ai pas repoussé mon verre pour vous inciter à m’inviter. C’est le genre d’erreur que je ne supporterais pas, surtout après votre retard. Car peu importe les informations échangées, je ne vous considère pas autrement que comme un parfait étranger. »
Mon regard était porté droit devant moi, alors que j’articulais mécaniquement sur un ton froid, assise dans une posture stricte et réservée sur ce tabouret.
« Vous n’avez pas eu le cran d’abandonner votre tenue. Que représente-t-elle à vos yeux ? Une attache à un passé plus glorieux ? Une marque de fierté dont vous ne pouvez supporter le retrait ? Ou la marque d’une autorité tant désirée ? Il est des plus rares de voir un sympathisant de l’ordre s’immiscer dans mes affaires avec les meilleurs des intentions »
Je tournai alors la tête pour observer mon interlocuteur. Ce n’était pas tant par une méfiance exagérée que j’aiguillais ce sujet, mais bel et bien pour punir quelques affronts portés à mon égard. De plus, il semblait être de prime abord un idéaliste, ceux qui se faisaient dévorés parmi les Calamités : je lui rendais service à éprouver sa détermination.
Sophia Hercegno
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Mar 3 Aoû - 14:26
Déon
Voulant bien faire, proposant ainsi un verre à son interlocutrice, cette dernière vint à lui répondre calmement que ce n'était pas dans ses intentions d'accepter son offre, mettant les choses au clairs sur cette rencontre. Ne rebondissant pas directement à ces propos, laissant celle-ci poursuivre et venir sur le terrain de l'accoutrement de l'agent de la paix, elle cherchait a déceler chez lui une raison obscure et anti-révolutionnaire.
Signant au barman de le resservir, l'agent de la paix vint à pouffer du nez, semblant s'amuser de cette idée qui lui paraissait saugrenue.
«Voilà de belles questions pou une réponse des plus simples et sincère : J'aime juste le style qu'elle me donne, c'est tout. Oui, elle est une des nombreuses représentation d'une autorité décadente dont j'ai fait parti, je ne mentirais pas là dessus, je pensais avoir prit la bonne voie, mais même si pour vous cette tenue garder une image de cette autorité, pour moi, elle juste confortable et atypique. Et si vous voulez mon avis, cela s'avère aussi un jolie pied-de-nez au Gouvernement, mais bon, ce n'est que mon humble avis et comme tout autre chose, chacun le sien... »
Saisissant son verre de nouveau plain, remplit par le tenancier qu'il avait abordé d'un geste de la main, l'agent porta de nouveau son verre à ses lèvres, mais glissa quelques mots avant sa gorgée.
«Et pour le verre ! Étranger ou pas, vous qui jugez, à raison, mon retard, ce verre n'était qu'une maigre compensation et une simple convention social, histoire de briser la glace qui semble vous couvrir... »
S'enfilant une gorgée, puis reposant son verre calmement.
«Loin de moi l'idée de fouiller dans vos affaires comme vous le dites, en réalité je m'en fou un peu, on nous a tout de même mis en contacte, ce qui en toute logique, voudrait dire que nous avons sans doute à faire ensemble, mais ça, c'est à vous de le juger je pense. Donc ?! Vous avez des questions ou des volontés ? Car, si c'est juste pour me faire la gueule, le temps s'y met déjà bien assez comme ça... »
Valar Morghulis
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Je n’avais pas abordé le port de sa veste pour me lancer dans une banale et pénible conversation, mais bel et bien pour lancer le retardataire sur les raisons et les motivations de ce virement de bord à 180 degré. Et c’était pourtant ce qu’il avait compris, ne m’indiquant qu’à demi-mot apprécier la moquerie envers ces anciens supérieurs. Une bien maigre récompense, entouré de trop de longueurs et d’impatiences pour je puisse correctement l’apprécier. Justifications, excuses, tout cela m’importait peu, mais ce fut sa plainte ridicule qui gagna la palme de l’agacement. Mon corps réagit immédiatement, mon doigt dégageant le verre repoussé d’une pichenette, l’envoyer exploser contre le mur, juste à côté du tavernier, qui ne pouvait que plaindre sa malchance. Mais après tout, il était ressorti de la salle de jeu dans le seul but avide de gagner quelques berrys avec la vente de son tord-boyaux, ou pire, par la revente de quelques informations : il n’allait pas obtenir de moi la moindre pitié, alors que je lui jetai un regard noir jusqu’à ce qu’il ait fermé la porte derrière lui, nous laissons de nouveau seul, moi, lui, son verre et la bouteille encore ouverte.
« Dans mon milieu, cette simple tenue pourrait vous faire tuer sans que vous n’ayez le temps de vous expliquer, Markez. Milieu que vous ne verrez jamais si une opinion, la mienne, se révèlerait être contrariante à la fin de cet entretien. »
Une pause, une réflexion, un soupir avant de reprendre.
« Cela ne veut nullement dire que vous devez chercher à me flattez ou à enjolivez vos propos : je ne le supporterai pas. Vous êtes un étranger, et je ne fais pas confiance au premier venu. Je vais donc explicitez ma demande, puisque vous avez manqué l’ensemble des messages que je vous ai adressé avec un tant soit peu de subtilité. Synthétisez-moi plutôt les événements qui vous ont amené à contacter de si peu recommandables individus. Sans exagération, sans bla-bla, la vérité, pure et dure : j’ai mes propres critères d’évaluation et je me moque de savoir si vous les comprenez ou les acceptez. Est ce suffisamment clair pour vous, petit agent de la paix ? »
Si l’agacement était la glace qui alimentait mon ton, il était plus difficile de déterminer si le mépris que l’on pouvait percevoir par moment était un moyen de me calmer ou une fêlure dans mon masque, exprimant l’opinion que je nourrissais envers mon interlocuteur. Je n’avais moi-même pas la réponse, occupée à terminer au plus vite cette conversation.
Sophia Hercegno
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Lun 9 Aoû - 17:04
Déon
Ayant absorber cette vie, jouant son rôle comme s'il n'en était guère plus un, l'Agent du Cipher Pol était cet Agent de la Paix à 100% ou presque. Ecoutant son interlocutrice avec assiduité, mais avec une certaine méfiance dans le regard, surtout après avoir vue son état et son action contre la verrerie, Gordo était à deux doigts d'en venir au mains.
«Mes raisons ?! »
Dit-il avec fougue, levant légèrement la tête et le regard, comme frappé par un douloureux souvenir. Soufflant, de dépit, puis lorgnant son interlocutrice du coin de l'œil, la tête toujours surélever, il reprit.
«Elles sont simples... Mais pourtant si compliqué... Et si je devais synthétiser ça comme vous dites, ça serait un seul mot : Injustice. J'ai vue et j'ai participé à des choses horribles. Je n'en suis pas fier, mais j'étais jeune et idéaliste, je respectais l'autorité de mes supérieurs, c'est comme ça qu'on nous forme et nous manipules, car c'est bien cela, de la manipulation. Mais au final, il n'en était pas moins que : Mon point de vue, n'était pas aussi tranché que le leur. Oui, cette tenue est l'image même de cette injustice, mais je veux changer cela, lui redonner de vrai valeur. Alors que mes raisons soit à votre goût ou pas, j'en fou amplement. Seul, je ne tiendrais peut-être que quelque semaines, mais au moins, j'ose espérer mettre un sacré coup de pied dans la fourmilière et j'ai pas peur d'y laisser tout ce que j'ai, y comprit ma vie. J'ai une dette à payer à la société, alors soit ça vous plais un tant soit peu, soit on ce dit aurevoir maintenant et je perdrais pas plus mon temps à vous voir faire une gueule de six pied de long pour rien. »
Plongeant son regard dans celui de la jeune femme, il reflétait la sincérité et une certaine forme de confiance, presque hautain et revanchard, face à celle qui le juger sans le connaitre, à raison serte, mais cela ne lui plaisait guère pour autant.
Valar Morghulis
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