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Sur les mers d'East Blue, pas loin de la frontière de Red Line, s'apprêtant à repartir sur une autre blue, 1518 Encore une nuit de cauchemars, encore un cri, un réveil en sursaut, en panique. Je me lève, ma nuque est tendue, je passai ma main dans mon cou en prenant ma brosse de l'autre. M'occupant de mes cheveux, je me prépare à faire quelques plats pour les humains les plus pressés. Enfilant une robe noire et un tablier blanc, je me retrouve en cuisine alors que l'aube pointe à peine son nez. Je prends le temps et la plus grande minutie, je manie habilement chaque ustensile, créant des plats avec habileté, j'arrive à suivre plusieurs recettes à la fois à présent.
Je m'étire quand je n'ai plus rien à préparer, laissant mijoter un délicieux curry et cuire un gâteau au chocolat coulant à cœur. Comptant le temps dans ma tête. Je me dirige jusqu'aux portes du navire pour les ouvrir au public, accueillant sans mal les clients qui attendaient déjà sur le pont, aujourd'hui la journée semble chargée tiens. Je retourne en cuisine après avoir installé chaque client, pris chaque commande. Je sors les plats du jour qui ont été choisis et me dirige jusqu'aux tables correspondantes, répétant sans cesse les formules de politesse, un petit sourire éternellement posé sur le visage.
Je retourne en cuisine pour préparer le reste des commandes, celles qui n'avaient pas été faites en amont, des demandes spécifiques pour satisfaire les clients les plus exigeants. Une fois tout le monde de servi, pas besoin de prendre une pause, de nouveaux clients affluent sans cesse. Je bondis sur mes jambes quand j'ai enfin trouvé le temps de m'assoir, rejoignant le jeune homme qui se présente là, mon sempiternel sourire posé sur les lèvres.
« Bienvenue au Perchoir d'Ambre monsieur, qu'est-ce qui vous ferait plaisir ? »
L'invitant à me suivre d'un signe de la main, je m'avance tout doucement entre les tables, jusqu'à une table au calme où il pourrait s'installer tranquillement. | Civil Messages : 26
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Quelques années auparavant, en 1518, perdu dans les mers pas si rassurantes d'East Blue... Les relations familiales c'est quelque chose de bien compliqué, trop compliqué. D'autant plus lorsqu'on s'imagine être Tom et que l'on doit alors faire face à un père irresponsable, immature, addicte à tout ce qui est mauvais pour lui et aux insultes faciles. Comprenez bien que même notre jeune héros, et malgré toute la volonté qu'il transporte, ne peut supporter les crises de son paternel infiniment. En cette année de 1518 Tom n'est alors âgé que de 14 ans, il est encore plus insupportable que maintenant. C'est un vagabond qui passe son temps à fuir les autres, n'ayant aucune attache à un quelconque humain, si ce n'est peut-être Lucie et ses frangins. Cette liberté qu'il se donne lui permet, par conséquent, d'assouvir ces désirs les plus profonds, et en cette journée ensoleillée il s'était alors retrouvé à naviguer sur des mers qu'il méconnaît après avoir volé une barque à un pêcheur du village. Mauvaise idée de sa part. Sans aucun sens de l'orientation et aucune compétence de navigation il avait fini par se laisser porter par les vagues sans ne pouvoir rien y faire. Alors que ces eaux le mèneraient sûrement à sa perte Hero D. Tom ne pouvait s'empêcher de sourire et d'attendre impatiemment une quelconque aventure qui se présenterait à lui. Le jeune homme ne pouvait plus se tenir en place, il parcourait le bateau de bout en bout en regardant de tous les côtés jusqu'à ce qu'au loin un navire attire son attention. Quoi qu'il fasse ils étaient destinés à se rencontrer et bientôt il frôlerait cet énorme bateau. Pensez-vous qu'il était effrayé pour autant ? Bien sûr que non, pardi ! Sereinement, le garçon aux cheveux couleur feu va attendre que l'ennemi passe à côté de lui avant de l'aborder sans crainte et c'est en s'approchant qu'il s'aperçoit alors que son excitation est vaine puisqu'il ne s'agit pas d'un navire hostile mais bien d'un restaurant sur mer qui transportait des clients, des cuisiniers et surtout, d'autres bateaux. Ni une ni deux Tom ne va pas perdre de temps et sautera sur l'occasion pour attacher sa barque au colosse qui lui faisait face. Une fois ceci fait et maintenant qu'il est sûr que son bateau ne partira pas il en sort rapidement et se dirige vers l'entrée de son sauveur. En effet, il voit cette apparition comme une aubaine, un miracle, un coup du sort qui lui est favorable. Pourquoi ? Car le jeune garçon commençait à entendre son ventre gargouiller plus qu'il n'entendait la mer, il avait une faim de loup. Les portes étaient ouvertes, il n'en faut pas plus pour le pousser à y entrer et en quelques secondes le voilà à l'intérieur, entouré d'autres clients qui le bousculent sans le remarquer à cause de sa petite taille. C'est alors qu'intervient une dame, sûrement une employée des lieux. Celle-ci s'adresse à lui poliment pour l'accueillir gentiment, rien de plus normal étant donné sa position de client. Cette politesse sonne agréablement bien aux oreilles de Tom, lui qui est considéré comme une peste au sein de son village n'est pas souvent respecté. De plus cette femme lui pose la fatidique question : " Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?" et alors Tom ne peut s'empêcher de rêvasser sur un tas de plats qui lui feraient plaisir, commençant à saliver avant même d'avoir vu la couleur de la nourriture. Dans le silence le petit rêveur va donc suivre cette "serveuse" jusqu'à une table éloignée de tous, mais surtout de la sortie. Une fois installé celui-ci va reprendre plus ou moins ses esprits pour lui répondre d'une manière assez directe mais enjouée : - Du poisson pané !Et dès qu'elle partira il pourra enfin scruter les lieux plus attentivement afin de préparer son plan d'évasion, car oui, en tant que voleur fidèle à sa manière de vivre Tom n'a évidemment aucun argent ni aucun scrupule à partir d'ici sans payer, un beau petit enfoiré. | Messages : 11
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Le jeune homme semble un peu perdu et je ris doucement, le menant jusqu'à une table qui me semble parfaite pour lui. Une fois attablé, je ris à sa demande, c'est enfantin en un sens, cela colle bien à sa demande, mon rire est chaleureux alors que j'ajoute avec le sourire.
« Bien, du poisson pané, si vous désirez autre chose faites le moi savoir, je vais vous amener une carafe d'eau pour vous permettre de patienter. »
Je m'éclipsais pour aller chercher ladite carafe sur le comptoir, un verre attendant déjà par avance un propriétaire avec une serviette pliée en son sein, retenue par un petit oiseau taillé dans du bois recouvert d'un vernis ambré. Je dépose l'eau en lui demandant de vive voix de patienter un petit peu le temps que je cuisine et je me dirigeais donc vers les fourneaux.
Je sortais un poivron vert, une demi-carotte, des pousses de bambous et des shiitake pour les tailler en dés. Coupant des oignons verts, j'effectuais deux types de découpes, une plus large − pour la décoration − et une plus fine pour s'intégrer parfaitement au plat. Je réservais aussi deux gousses d'ails et un morceau de gingembre émincés en petits morceaux. Je coupe un poisson isaki, retirant la colonne et prenant soin de ne pas la briser, d'y laisser aucune arrête. Je découpe la chair en forme de diamants, nettoyant ensuite le poisson, la queue toujours attachée pour le faire ensuite mariner ainsi, réfrigérant celui-ci pendant dix minutes. Je surveille que personne n'arrive entre-temps.
Je prends ensuite la farine pour pouvoir recouvrir en douceur le poisson, que j'ai sorti de sa marinade, recouvrant minutieusement chaque petite parcelle de chair. Faisant monter la température de l'huile dans un une poêle, j'y plonge le précieux poisson pour le frire. Une fois ceci fait, je fris la tête pour la décoration et je réserve le tout sur le côté. Je m'attelle à préparer la sauce qui fera ressortir les saveurs du poisson, sa teinte orangée donne du peps au plat, j'y plonge les légumes pour les cuire avec la plus grande attention, ne cessant de mélanger pour éviter que la préparation ne brûle.
L'heure est au dressage. Posant le corps frit du poisson, au centre de l'assiette, je pose la tête, bouche vers le ciel du poisson devant celui-ci. Prenant les légumes dans leur sauce, je recouvre le poisson frit de cette couverture colorée, l'odeur appétissante se dégageant en un fumet délicat. Pour la touche finale, une tomate cerise posée dans la bouche du poisson. Le tout avait un aspect esthétique indéniable et la vue devrait je l'espère plaire à mon client.
Prenant l'assiette en main ainsi que la commande d'un autre client qui était, elle, déjà prête, je me dirige jusqu'aux tables adéquates, déposant en dernier celle de mon client qui avait donc commandé un poisson pané, j'ose espérer que les libertés que j'ai prises seront à sa convenance.
« Et voilà un Isakirisu, j'ose espérer que cela vous conviendra, n'hésitez pas à me demander si quelque chose ne va pas, bon appétit ! »
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Le voilà, notre cher Tom, qui s'engouffrait dans ses pensées, dans ses idées les plus malsaines, qui communiquait avec lui-même tentant dans un silence impérial et à la fois dérangeant de trouver un moyen de quitter cet endroit dans la discrétion la plus totale une fois son plat bien au chaud dans son ventre. Ses yeux scrutaient les lieux, s'attardant même au moindre recoin. Cette analyse était cruciale s'il voulait s'enfuir d'ici, en tant que voleur aguerri il le savait très bien lui-même, une bonne préparation offre un plan réussi. De toute manière, et malgré que l'attente ne fut pas si longue, il n'avait rien de mieux à faire. Tous ces gens venaient accompagnés de leurs amis, de leur famille, mais pas lui. Le simple fait de penser à eux accrocha à son visage une petite moue, parce que qui dit famille dit pauvreté, du moins lorsqu'il s'agit de Tom. Cela dit cette pensée pour eux vint une fois de plus soulager sa conscience, son quotidien était si horrible qu'il était légitime de faire ce qu'il veut sans se soucier des autres, en tout cas c'est comme ça qu'il le voit. S'enfuir sans payer n'était plus un problème, de toute façon vu le nombre de clients ce n'est pas sa fuite qui allait lui causer du tort et au moins ça lui ferait une anecdote à raconter. Alors que ce petit stratège se remémorait le plan en détails dans sa caboche la serveuse qu'il avait précédemment rencontrée revint à sa table, une carafe d'eau entre ses mains et en versa dans son verre. Sans une seule marque de politesse Tom la regarda faire et la laissa retourner à ses occupations sans un seul mot de plus. Ennuyé, le héros du jour finira alors par jouer avec tout ce qui lui tombera sous la main, quoi de mieux à faire pour un jeune homme de 14 ans que du bruit ? Là où tout le monde discutait calmement et respectueusement, lui n'eut aucun mal à empoigner ses couverts et à taper doucement sur la table comme si celle-ci était un quelconque instrument. Bien sûr au début ce petit bruit était quasiment inaudible et seuls les gens les plus perspicaces purent l'entendre, seulement plus ça allait et plus le rythme l'entraînait dans cette avalanche d'irrespect et ses frappes se faisaient de plus en plus assurées, provoquant le regard des autres. Certes il ne criait pas dans le restaurant ou quelque chose du genre, mais les personnes se situant pas très loin de lui commencèrent à tourner leurs têtes vers l'énergumène qui les dérangeaient. Non seulement ils le regardèrent avec mépris de par le fait qu'il faisait chier tout le monde mais aussi certains remarquèrent, à juste titre, que ce garçon assez jeune se promenait dans ce restaurant seul et mal habillé, un pauvre "gueux" comme certains diraient qui n'avait pas sa place ici. Des chuchotements par-ci par-là s'envolèrent depuis les bouches des plus audacieux et même si Tom n'en comprenait pas un mot son expérience lui fit savoir qu'il était le sujet de toutes ses discussions. Parcourant à nouveau la pièce de son regard, cette fois-ci l'analyse sera mise en second plan et alors il montrera à chacun d'eux un regard noir et énervé. Ce moment de colère marquera aussi l'arrivée de la jeune femme qui l'avait accueilli, celle qui ne semblait pas se poser une seule question à propos de son sujet. Celle-ci se plaça entre lui et quelques regards indiscrets et alors certains clients abandonnèrent l'idée de scruter Tom un peu plus longtemps et replongèrent dans leurs plats. En parlant de plat, le sien venait d'arriver. Un somptueux assemblage d'aliments préparés par le talent de la chef se posa sous ses pupilles qui devinrent des étoiles brillant de mille feux ! Toute cette nourriture semblait très appétissante, voire magique. Il n'en fallut pas plus au fameux Hero D. Tom pour s'en lécher les babines tel un chien affamé avant d'attraper ses couverts non par pour jouer de la batterie sur la table mais bien pour avaler sans attendre ce poisson qui lui faisait face. Quelques secondes seulement séparèrent l'arrivée de ce plat et l'assaut de Tom sur celui-ci, bien sûr aucune formule de politesse de sa part envers celle qui le nourrissait, tout ce qu'il lui offrait était le spectacle d'un jeune affamé qui n'avait aucun respect et aucune notion de civilité, ou plutôt qui n'en avait rien à faire. Là encore certains regards indiscrets se tournèrent vers lui mais il ne daigna pas leur retourner la pareille, tout ce qui l'intéressait à l'instant était sa bouffe. - Miam ! s'exclamait-il au fur et à mesure qu'il emmenait des bouchées énormes au creux de sa bouche.Que dire de plus si ce n'est que cette situation était un peu dérangeante . Que dire de plus si ce n'est que Tom faisait-là preuve d'un grand manque de finesse ? Pas grand-chose, et pourtant est-ce important d'en rajouter plus ? La pauvre dame qui l'avait servi doit en avoir déjà marre de le voir se gaver comme un porc alors ce n'est certainement pas elle qui en réclamera davantage. Ainsi Tom continua de se nourrir à une vitesse faramineuse, si rapide qu'il finit même par s'étouffer, commençant alors à gesticuler dans tous les sens, tentant d'attraper son verre d'eau qu'il fit renverser par inadvertance. Eh oui, quand on pense que c'est fini y'en a encore, le jeune garçon n'avait pas terminé de causer des problèmes à la propriétaire des lieux qui allait sûrement devoir se porter à son secours afin de garder bonne conscience, enfin, si elle était non seulement capable de le voir au bon moment mais aussi de pratiquer la manœuvre nécessaire à son sauvetage ce qui n'était point sûr, au final peut-être que Tom finirait par mort par la faute de sa propre bêtise. | Messages : 11
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Je m'étais permise de lui fournir un plat riche de saveurs, avec quelques légumes, le regard brillant du jeune homme à l'arrivée du plat acheva de me convaincre. Si les clients semblaient juger le jeune homme, moi cela me faisait sourire. Voyant son appétit vorace, je savais que cela serait loin de lui être suffisant. C'est pourquoi je quittais l'adolescent à la crinière flamboyante pour rejoindre ma cuisine et lui préparer un second plat. Quelques pains, cuits à la vapeur, fourrés à la purée de haricots rouges préparés un peu plus tôt. Et une portion de nouilles sautées, comme si c'était pas suffisant, j'ajoutais à cela deux brochettes de poisson.
Revenant au jeune homme qui semblait affamé, je déposais sur la table la deuxième assiette avec un petit sourire sur les lèvres.
« Tiens, je doute qu'une assiette vous soit suffisante, c'est offert par la maison. »
Je m'éloignais de lui de nouveau. Lui laissant de l'espace pour manger à son aise, appuyée contre le comptoir, mon regard passant sur la salle de manière circulaire, les clients réglant leur note après que je leur ai donné, ramenant les berries à leur place, dans ma vision périphérique quelque chose m'interpella. Tournant la tête vers le jeune homme en entendant le bruit caractéristique du verre contre la table. Je prends un appui ferme et passe par-dessus le comptoir, poussant une chaise avec souplesse pour le rejoindre.
Il s'étouffe cette andouille, je soupire en le faisant pivoter sur sa chaise, plaçant ma main au niveau de son dos, je tape doucement contre celui-ci pour dégager les voies aériennes du jeune homme. Une fois ceci fait, je lui ébouriffe les cheveux avec un petit sourire. Reprenant d'une voix chaleureuse, aucune teinte d'animosité, la simple envie de le rassurer, que tout ira bien. Après tout, je ne suis pas là pour le mettre dehors dans la minute, il peut prendre tout le temps qui lui est nécessaire pour manger. Je vois pas pourquoi il devrait autant se dépêcher, peut-être est-il très glouton je suppose ?
« Sacré appétit, mangez doucement, prenez le temps, je vous servirais autant qu'il faudra, alors ne mangez pas trop vite. Il serait dommage de se faire du mal en voulant manger bien, n'est-ce pas ? Vous voulez quelque chose de plus sucré à boire ? » Je lui posais la question en lui tendant un verre d'eau. « Vous êtes si pressé que cela ? Je peux vous mettre un plat dans une boîte si vous le souhaitez jeune homme. »
Je l'observais avec intensité mon visage masqué posé sur lui. Il était intriguant, pas comme ces clients que j'ai l'habitude de voir, il me fait penser à un chiot que l'on aurait oublié de nourrir pendant un moment et qui trop heureux de pouvoir manger essaie de manger bien trop vite. Cela donnait une dimension adorable au tableau et c'est pourquoi je n'avais pu m'empêcher de lui ébouriffer les cheveux moi qui d'habitude ne sais quels gestes affectueux utiliser avec les inconnus.
Une partie de moi me faisait agir comme une grande sœur pour le jeune homme, c'était avec le plus grand plaisir que je me donnais du mal pour le mettre un peu plus à l'aise. Cela me rappelait à quel point nous étions proches Asei et moi. Je jetais un regard à la salle qui s'était vidée de beaucoup de clients ayant réglé leur note avant de partir, surement dérangés par l'attitude du jeune homme pour certains puisqu'ils semblaient déjà l'avoir jugé quand dans l'ennui total il s'était amusé à jouer avec ses couverts. C'est qu'ils se plaindraient presque de ne pouvoir raconter leur vie pourrie sans qu'il y ait un bruit derrière.
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Un idiot comme on n'en voit pas souvent ! Quelle bêtise cela aurait été s'il était mort ici, comme le dernier des chiens, en mangeant bien plus vite que ne le permettait son corps . Une idiotie sans pareil. Vous l'imagineriez, vous, un futur pirate voué à devenir l'un des 4 Empereurs mourir étouffé . Impossible. C'est sans doute pourquoi sa bonne étoile lui avait mis sur son chemin cette aimable personne qui s'était portée à son secours. La femme qui est évidemment la patronne de ces lieux n'avait pas hésité une seule seconde à lui venir en aide alors que la plupart des gens n'auraient même pas bougé le petit doigt s'il s'agissait de sauver ce porc mal élevé, malgré son jeune âge. Tom reprend peu à peu ses esprits, le plat était si bon qu'il n'avait même pas remarqué qu'il allait bien trop vite, à vrai dire il ne se rendait même pas encore compte qu'il était passé à deux doigts de la mort. Pourtant sa peau habituellement si pâle devenue si rouge le prouvait bien, la faucheuse avait été à deux doigts d'emporter son âme. Pas encore tout à fait soulagé, il balaye la salle de son regard, vérifiant s'il était toujours au Perchoir d'Ambre et non pas en enfer. Heureusement pour lui ce n'est pas le cas, tout ça grâce à la serveuse. Ses yeux se portent alors sur elle, cette même personne qui vient alors ébouriffer ses cheveux amicalement avant de lui proposer un verre de sa voix douce et relaxante. Quelques mots resoignèrent cet acte de bonté pure et alors sans vraiment réfléchir tout ce que Tom fut en mesure de faire fut un simple hochement de tête et quelques faibles paroles. - Oui... Merci.Première fois de tout l'échange que notre insolent de Tom va daigner utiliser une formule de politesse, on avait commencé à croire qu'il ne maîtrisait pas ce vocabulaire. Peut-être que finalement, après que sa vie ait été sauvée par cette jeune femme, il avait enfin assez de respect pour elle pour lui parler correctement. Cela dit, on aura tout de même senti que ce simple "merci" fut compliqué à sortir car ses dents vont se serrer par réflexe et sa gorge va le piquer jusqu'à l'emmener à tousser, ou alors c'étaient simplement les séquelles de son étouffement, va savoir. Suite à la deuxième demande de son héroïne celui-ci ne va même pas oser lui adresser la parole, évitant ainsi d'être obligé de lui glisser à nouveau une formule de politesse, se contentant donc d'un hochement de tête horizontal qui devrait la pousser à le laisser tranquille quelques instants. Pourquoi voudrait-il un peu de solitude me direz-vous ? Tout simplement car cette situation le gêne, et puis surtout car il n'aime pas être redevable et que là son honneur l'obligeait à l'être, quelque chose qui lui pesait sur la conscience et qu'il avait besoin de gérer seul. Se replongeant alors de nouveau dans son plat celui-ci poursuivra son repas cette fois-ci dans le silence et le calme. Dans sa tête se battent différentes idées, mais physiquement il n'en montre rien. En tant que voleur, et pauvre, il est obligé de partir d'ici sans payer. Seulement sa dignité veut qu'il ne manque pas de respect à celle qui l'a nourrit et sauvé. Que faire, c'est la question qui survole son esprit. C'est en entamant son deuxième plat que lui vient une idée. Frappant du poing droit dans la paume de sa main gauche, Tom va sourire de manière fourbe en jetant un coup d'œil aux toilettes, son plan est simple : faire mine d'y aller pour voler sur son passage le plus de clients possible, s'amassant ainsi un pactole qui lui permettrait de payer son repas. Sans hésiter davantage il va alors se lever et se concentrer sur la chose la plus importante à l'heure actuelle, le vol, ou plutôt les vols qui vont suivre. Un, deux, trois clients qui le frôlent sur son passage, trois clients qui repartent pour la plupart avec les poches complètement vides. Discret comme à son habitude, aucune des victimes ne s'en rend compte, seuls des yeux particulièrement attentifs et qui se focaliseraient sur lui pour aucune raison valable pourraient déceler les subtilités qui se cachent dans son art. Au final, avec quelques autres sacs à main sur le chemin, Hero D. Tom l'antihéros finit par arriver aux toilettes avec quelques berries en poche, sûrement juste assez pour payer le repas. Tranquillement le pickpocket va donc tout bêtement revenir à sa table pour finir son deuxième plat, sans remords, fier d'avoir trouvé un plan qui lui permette à la fois de rester fidèle à sa nature et à la fois de récompenser la propriétaire pour son sauvetage in extremis. | Messages : 11
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Le jeune homme en rouge semble se remettre péniblement de ses émotions, secoué par ces émotions, en l'entendant dire merci je penche la tête, finalement, il n'est pas si mal élevé que cela, cela renforce cette image de chiot perdu que je lui ai, malgré moi, mit sur le front. Toussant de nouveau, je lui remplis un verre d'eau grâce à la carafe et je m'éloigne, le temps de presser quelques fruits, ajoutant au mélange d'une teinte orangée tirant sur le rouge, un peu de sirop, pour adoucir l'amertume des agrumes. Revenant pour déposer le verre à son attention, je ne reste pas, libérant les clients qui ont fini avec leur plat, le restaurant se vidant petit à petit.
Je nettoyais une énième fois le plan de travail, la vaisselle, remettant de l'ordre sur le comptoir, glissant quelques desserts dans une boîte, et des beignets dans un sachet, je prenais sur le côté de quoi me sustenter, mangeant une viennoiserie en observant les alentours. Finalement, je me rapproche du jeune homme avec ce que j'ai préparé m'asseyant face à lui.
« Vous menez votre vie seul, jeune homme ? » Je pousse du bout des doigts la boîte et les beignets. « J'aimerais que vous repartiez avec ceci, ça vous permettra de vous remonter un peu le moral, et ça m'évitera de les jeter. »
J'appuie mon coude sur la table pour y déposer ma main. Je l'observe avec un petit sourire léger. L'observant avec un intérêt certain, une bienveillance planant sur mon visage.
« Vous avez encore faim ? Je peux vous préparer autre chose, votre appétit fait plaisir à voir ! »
Même si je dois admettre, s'il me demande encore un plat, je vais finir par me demande où il peut mettre tout cela. Mon œil azuré est posé sur lui, je me redresse, ajoutant avec un calme profond.
« C'est votre première fois au Perchoir d'Ambre, n'est-ce pas ? Le repas était bon j'espère ! »
Mes questions, mes paroles, sont sincères, enjouées, rassurantes. Je fais de mon mieux pour le mettre à l'aise et ce malgré ses manières qui sont toutes opposées à celles que l'on a pu m'enseigner, cependant même en étant issue de la noblesse, je préférais sans hésitation aucune, un jeune homme lui, qui se jette sur sa nourriture avec appétit et dévore son plat plutôt qu'un péteux qui doit choisir laquelle des trente-six fourchettes et des soixante-dix couteaux il doit user pour manger son repas. J'aime voir un visage enjoué, un sourire franc, c'est bien plus beau de voir la franchise d'un corps plutôt que la raideur d'une étiquette. C'est ce que j'aime dans ce nouveau départ, cette nouvelle vie.
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De retour à sa table Tom peut enfin reposer son esprit depuis trop longtemps tourmenté par un dilemme qu'il n'aurait jamais imaginé connaître. Payer cette femme qui l'avait non seulement nourri mais aussi sauvé de la mort ne lui était plus impossible, il venait de récolter un certain pactole en un laps de temps pourtant très court. Tout content, Robin des bois va afficher un sourire deux fois plus grand qu'auparavant, heureux de pouvoir manger à sa faim sans pour autant finir par être jugé par les yeux des ignorants qui l'entourent et sans décevoir la personne qui l'a accueilli si gentiment au sein de son navire. Pourtant, quoiqu'l soit fier de lui pour cet acte si bénin, cette impulsion de générosité qu'il ressent lui est particulièrement étrangère, si bien qu'il ne la ressent pas comme quelque chose de positif mais plutôt comme quelque chose de dérangeant, se promettant alors de ne pas refaire ça souvent. Après s'être attardé mentalement sur cette décision de payer Tom va arrêter toute réflexion pour en revenir à ses habitudes irréfléchies. Son envie actuelle étant de dévorer les beignets que la patronne lui a généreusement offerts il ne va pas attendre plus de deux secondes pour s'y attaquer, répondant bêtement à ses désirs. Tant et si bien qu'il va négliger le reste, hypnotisé par le goût sucré de ce délicieux mets. Cela comprend alors toutes les questions de la serveuse qui vont trotter solitairement dans sa tête avant d'atteindre son conscient toutes en même temps, donnant donc naissance à une série de réponses rapides et concises après un long et calme silence. - Mmh ? Plus ou moins, j'suis pas très proche de ma famille alors j'fais cavalier seul. Et non ça ira, j'ai bien mangé. Quant à ma venue, oui, c'est ma première fois ici haha.Cette dernière question était un peu plus difficile à "encaisser" que les deux premières, tout simplement car à vrai dire c'était la toute première fois de sa vie qu'il mettait les pieds dans un restaurant ! La raison est simple : il est pauvre, et puis avant ses 14 ans il n'avait osé prendre la mer, de ce fait il quittait son île pour la première fois ce jour-là, du moins il n'était jamais allé aussi loin. Ainsi, lorsque la jeune femme lui posa cette question il fit une petite moue de désilution quelques secondes, se rappelant la précarité dans laquelle il vivait, que cet endroit lui avait fait oublier l'espace de quelques instants. Mais bon, comment ne pas être heureux alors qu'on déguste de délicieux beignets gratuits ? Impossible. Alors Tom va rapidement reprendre son air jovial de jeune garçon de 14 ans et finir de manger ce qu'il n'a pourtant pas commandé, jetant rarement des regards à cette femme qui, elle, ne le lâche plus des yeux. Après s'être repenti de ce repas pendant plusieurs minutes, notre jeune héros commence à se sentir fatigué, puis peu à peu l'idée de dormir dans cet hamac qu'il a installé entre deux arbres non loin de chez lui commence à prendre de la place dans son esprit, alors sa décision sera toute simple : il est temps de rentrer. Tapotant son bidou avant de roter sans délicatesse; Tom déposera tous les berries qu'il a pu voler aux clients sur la table, s'adressant à la patronne pour régler l'addition. - J'aimerai payer !Son petit trésor étant probablement assez large pour rembourser tout ce qu'il a avalé le garçon, souriant une dernière fois à cette généreuse dame, va entamer le pas pour quitter le Perchoir d'Ambre, suivi par de nombreux autres clients, en suivant un autre paquet. S'avançant avec sa démarche extravagante et affirmée, Tom ne tardera pas à pousser la porte qui lui permettra d'accéder à l'extérieur, là où il pourra tout d'un coup sentir ce parfum si envoutant de la mer qui sera, un jour, un élément de son quotidien de pirate. Tout content, insouciant, l'antihéros s'avance vers l'endroit où il avait attaché sa barque, et alors le drame se produit, la barque a disparu ! Probablement car il l'a attaché à la va-vite, celle-ci a pris le large en laissant notre aventurier dans un pétrin pas possible. Avant qu'il ne puisse réfléchir à l'idée de voler un bateau la plupart des clients ont déjà quitté les lieux et ceux qui ne l'ont pas encore fait se tiennent à côté de leur seule échappatoire, une échappatoire que Tom voit s'envoler. Paniqué, stressé, le jeune homme va alors faire les 100 pas sur le ponton à la recherche d'un moyen de retourner sur son île, car pour l'instant il est condamné à rester à vie sur ce bateau ! | Messages : 11
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